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Franck Labois, policier tué par un fourgon en 2020 : son meurtrier condamné à 30 ans de prison

Un hommage officiel avait accompagné les funérailles de Franck Labois. [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Le conducteur d'un fourgon qui avait mortellement fauché le policier Franck Labois en 2020 lors d'une tentative de fuite, a été condamné mercredi soir à trente ans de prison par la cour d'assises de Lyon.

Le meurtrier de Franck Labois, policier percuté par un fourgon en janvier 2020, lors d’une opération de nuit, a été condamné à trente ans de réclusion. Les jurés ont rendu leur verdict après cinq heures de délibéré.

Il intervenait, avec ses collègues du Groupe d’appui opérationnel (GAO) de la Sûreté départementale, sur une affaire de vols aggravés en bande organisée. Dans la nuit du 10 au 11 janvier 2020, le policier Franck Labois, 45 ans, était mortellement fauché par le fourgon des malfaiteurs. Il mourrait deux jours plus tard de ses blessures.

La cour d’assises de Lyon jugeait depuis ce lundi son meurtrier présumé. «J'ai beaucoup de regrets malgré ce que j'ai pu dire (ndlr : selon des conversations enregistrées en prison, il avait affirmé que le policier avait voulu jouer au "superhéros" et que c'était "lui ou moi"). J'ai jamais voulu en arriver là», avait dit ce dernier face à la justice.

Arrêté quelques jours après les faits avec deux autres personnes, il était accusé d’homicide volontaire. Il avait reconnu avoir été au volant du véhicule qui a tué le policier, mais niait toujours en avoir eu l’intention.

«Il n’a pas tiré, alors qu’il était en état de légitime défense, et il est mort»

Cette nuit du 10 au 11 janvier, il se trouvait sur une aire d’autoroute avec ses complices, en train de commettre un vol de fret. Alors que les forces de l’ordre les prenaient en filature, Franck Labois et les agents du GAO étaient appelés en renfort, pour les intercepter. Sur une sortie d'autoroute, ils avaient positionné leurs véhicules de police pour bloquer le fourgon des malfaiteurs.

Celui-ci ne s’est pas arrêté et avait foncé sur le fonctionnaire. Percuté et traîné sur vingt mètres, il était mort après deux jours de coma. «Il n’a pas tiré, alors qu’il était en état de légitime défense, et il est mort», a pointé à l’AFP l’avocat de sa mère et ses frères, parties civiles.

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