Le Rassemblement national a présenté, mardi 15 novembre, son texte visant à lutter contre les rodéos urbains, un phénomène en constante augmentation.
Ils veulent que cela cesse. Ce mardi, lors d'un point presse à l'Assemblée, les députés du Rassemblement national ont présenté une proposition de loi contre les rodéos urbains qui autoriserait les forces de l'ordre à «aller au contact» des délinquants et triplerait les peines encourues.
J'ai présenté aujourd'hui, avec mes collègues @JulienOdoul et @TaverneMichael, notre proposition de loi visant à lutter contre les rodéos urbains.
Nous devons permettre aux forces de l'ordre de lutter contre ce fléau et punir sévèrement ceux qui s'en rendent coupables. pic.twitter.com/aH4zmMgxRu— Laurent Jacobelli (@ljacobelli) November 15, 2022
Cette proposition de loi, déposée en octobre, rappelle qu'«en 2021, près de 26.900 interventions liées à des rodéos urbains ont été opérées sur notre territoire».
ENVOYER UN «SIGNAL FORT» FACE AU SENTIMENT D'«IMPUNITÉ»
Pour le député Laurent Jacobelli, «il faut modifier le cadre légal» : «donner aux forces de l'ordre la possibilité d'aller au contact», c'est-à-dire de percuter les deux-roues comme c'est autorisé en Grande-Bretagne. Concrètement, «lorsqu'on aura averti deux fois le délinquant, au bout de la troisième fois les forces de l'ordre pourront aller au contact», a-t-il ajouté, assurant que «c'est la seule méthode qui marche».
Il s'agit aussi de «toucher au portefeuille» puisque «les frais d'enlèvement du véhicule seront à la charge du délinquant». S'il vit dans un logement social, «il en sera expulsé», a tenu à préciser le député de la 8e circonscription de Moselle.
Par ailleurs, pour envoyer un «signal fort» face au sentiment d'«impunité», le texte prévoit de«multiplier par trois le montant de l'amende, qui passe de 15.000 à 45.000 euros, et la durée d'emprisonnement, qui passera d'un an à trois ans», a-t-il ajouté.
A noter que ce triplement des peines, ainsi que la possibilité d'«interception» du véhicule, font également l'objet d'amendements du RN au projet de loi de programmation et d'orientation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), actuellement débattue à l'Assemblée nationale.