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Ocean Viking : que deviennent les 234 migrants arrivés en France ?

Seulement une dizaine de migrants seraient toujours dans la «zone d'attente» de Giens, dans le Var. [CHRISTOPHE SIMON / AFP]

Sur les 234 migrants de l'Ocean Viking débarqués en France, seulement une dizaine de rescapés seraient encore retenus dans la «zone d'attente» de Giens (Var).

Migrants refusés sur le territoire, libérations par la justice, mineurs isolés en «fugue»... La gestion française des rescapés de l'Ocean Viking pose question alors que l'opposition dénonce une situation «hors de contrôle».

18 mineurs logés à l'hôtel, 26 en «fugue»

Parmi les 234 migrants débarqués au port de Toulon, 44 jeunes identifiés comme des mineurs isolés ont été confiés à l'Aide sociale à l'enfance comme le veut la loi.

Sur les 44, 26 ont quitté l'hôtel où ils étaient hébergés, a-t-on appris le 17 novembre dans un communiqué du Conseil départemental du Var. Etant mineurs, ils n'étaient pas légalement contraints de rester dans les lieux.

En majorité de nationalité érythréenne, ces jeunes ont expliqué vouloir rejoindre de la famille aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Suisse ou encore l'Allemagne.

66 migrants autorisés à rester en france

Après audition par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), 66 migrants ont reçu un «avis favorable» à une admission sur le territoire français.

Ces personnes «vont pouvoir être relocalisées» vers les onze pays européens (dont l'Allemagne, la Finlande ou le Portugal) qui s'étaient portés volontaires pour les accueillir après leur débarquement en France, a indiqué la Place Beauvau.

Ce samedi, le ministère norvégien des Affaires étrangères a indiqué que son pays allait accueillir vingt migrants secourus par le navire Ocean Viking.

flou judiciaire pour 123 migrants

L'Ofpra a émis «123 avis défavorables», les migrants concernés faisant donc «l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire». Cependant, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a annoncé vendredi avoir validé la remise en liberté de la «quasi-totalité, voire la totalité» de 108 rescapés, qui réclamaient de ne plus être enfermés. 

«En cause, des vices de procédure dans les dossiers montés dans l’urgence et de juges dépassés par la centaine de cas à traiter. Les juges des libertés et de la détention (JLD) qui doivent, en France, se prononcer pour ou contre un maintien en "zone d’attente" après 4 jours d’enfermement, ont estimé dans une majorité de cas que les migrants devaient être libérés. Le parquet a fait appel de ces décisions, mais la cour d’appel a donné raison au JLD pour une non-prolongation du maintien dans la "zone d’attente" dans la plupart des cas», explique le site d'information spécialisé Infomigrants.

Ces décisions de justice viennent contrecarrer la stratégie du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui avait promis l'expulsion de 44 migrants de l'Ocean Viking. Au final, selon Le Parisien, sur les 234 passagers débarqués de l’Ocean Viking, seuls 7 devraient faire l’objet d’une expulsion.

la situation confuse à Giens

Il resterait actuellement moins de dix migrants dans la «zone d'attente» de Giens, selon Le Figaro.

La situation reste toutefois confuse. Selon un représentant du ministère de l'Intérieur, des «personnes libérées» sont revenues «volontairement» sur le site «pour bénéficier» de l'hébergement.

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