Ce lundi, le ministre du Travail, Olivier Dussopt a présenté la nouvelle réforme de l'assurance-chômage du gouvernement. Principal changement : la durée d'indemnisation est revue à la baisse.
Une réforme qui irrite les syndicats. Lundi 21 novembre, le gouvernement a détaillé sa réforme de l'assurance-chômage aux syndicats et patronat. Le détail des changements à venir.
reduction de la duree d'indemnisation
A partir du 1er février, la période de versement de l'allocation chômage va baisser de 25 %. Concrètement, cela veut dire qu'un chômeur qui a droit à douze mois d'indemnisation dans le système actuel n'aura plus droit qu'à neuf mois avec la réforme.
La période minimale de six mois travaillés pour y prétendre est quant à elle conservée.
un syteme rouge et vert
Des «mécanismes de protection» sont prévus, selon les circonstances, sous formes de «compléments de droits».
Lorsque les demandeurs d'emploi arriveront en fin de droits, si l'état du marché du travail est «rouge» - un taux de chômage au-dessus de 9 % ou en progression de 0,8 point sur un trimestre, alors leur durée d'indemnisation reviendra au niveau d'aujourd'hui.
Si, pendant trois trimestres de suite, le taux de chômage revient sous les 9 % et ne connaît pas de progression supérieure à 0,8 point, la situation repassera au «vert» et la durée d'indemnisation sera donc de nouveau réduite de 25 %.
attentes de la reforme
Avec ce nouveau système, le successeur d'Elisabeth Borne, espère «100.000 à 150.000 retours à l'emploi» de plus en 2023.
Du côté des syndicats, la nouvelle n'est pas très bien accueillie. «Tout le monde voit ses droits baisser, c'est un scandale» dénonce Michel Beaugas, secrétaire confédéral Force ouvrière.
L'exécutif justifie la réforme par les difficultés des entreprises à recruter. Son objectif est d'atteindre le plein emploi d'ici à 2027, soit un taux de chômage d'environ 5 % contre 7,3 % aujourd'hui.
