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«Système de Ponzi» : Gabriel Attal attaque Anne Hidalgo sur sa gestion budgétaire, la maire porte plainte

Après la sortie de Gabriel Attal, la maire de Paris va porter plainte. [Thomas COEX / Alain JOCARD / AFP]

Le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, a vivement critiqué ce mercredi 23 novembre la maire de Paris Anne Hidalgo, pour sa gestion budgétaire qu'il a assimilée à un «système de Ponzi».

Une passe d'armes entre Gabriel Attal et Anne Hidalgo remarquée. Invité ce mercredi matin sur France Inter, le ministre délégué chargé des Comptes publics s'en est pris à la gestion budgétaire de la capitale par la maire socialiste de Paris.

L'ancien porte-parole du gouvernement a expliqué avoir découvert à son arrivée à Bercy «un système absolument délirant appelé loyer capitalisé, qui avait été mis en place de manière dérogatoire sous la présidence de François Hollande et négocié avec Anne Hidalgo».

Pour Gabriel Attal, ce système de loyer capitalisé autorise la Ville à s'endetter «en préemptant des logements, en demandant à des bailleurs sociaux de les convertir en logements sociaux et en contrepartie de leur demander de verser à la Ville de Paris des décennies de loyers à venir pour qu'elle puisse équilibrer son budget de fonctionnement».

«J'ai mis fin à ce système [...] qui n'est pas sain» a martelé Gabriel Attal, qui indique que cela «relève du Ponzi». Un terme qui renvoie à une méthode d'escroquerie organisée où les financements des nouveaux entrants sur un marché rémunérant les clients déjà établis. 

Anne Hidalgo va porter plainte

De son côté la Ville de Paris a, sous l'impulsion d'Anne Hidalgo, annoncé son intention de porter plainte contre Gabriel Attal. «Devant tant de mensonges qui portent atteinte à son honneur et à sa crédibilité, Paris porte plainte pour diffamation à l’encontre du ministre des Comptes publics», a-t-elle ainsi annoncé ce mercredi après-midi.

Le ministre délégué aux Comptes publics n'avait jusqu'ici pas été sur le terrain de la comparaison, alors que le terme «système du Ponzi» renvoie directement à l'affaire de l'escroquerie sur le marché de la bourse de Bernard Madoff.  Cette sortie n'a pas non plus été du goût de Rémi Féraud, président du groupe Paris en commun au Conseil de Paris, qui s'en est ému sur son compte Twitter. 

«Assimiler une inscription budgétaire autorisée pendant des années par les ministres du budget successifs et les services de Bercy à un montage financier illégal, c’est extrêmement grave et complètement irresponsable. Cela ne peut rester sans suite», a dénoncé le sénateur socialiste et ancien maire du 10e arrondissement. 

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