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Paris : dans 73% des accidents de trottinettes électriques, les conducteurs tenus responsables

Dans la majorité des accidents, c'est le comportement du conducteur de la trottinette qui est en cause. Dans la majorité des accidents, c'est le comportement du conducteur de la trottinette qui est en cause. [© Ludovic MARIN / AFP]

Si le nombre d'accidents de trottinettes électriques et autres engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) a explosé à Paris ces derniers mois, il est à mettre en balance par rapport à l'explosion de la pratique. Pour autant, dans la grande majorité des cas (72,59 %), ce sont bien eux qui seraient tenus responsables des accidents.

C'est un fait : le nombre d'accidents de trottinettes électriques explose. Rien que dans la capitale, la préfecture de police de Paris (PP) dénombre pas moins de 371 accidents d'usagers d'EDPM (trottinettes électriques, gyropodes, monoroues, hoverboards...) sur les 10 premiers mois de l'année 2022, contre 269 sur la même période en 2021. Soit une hausse de 37,92 %.

Trois morts en 2022 à Paris

Autre constat : le nombre de morts augmente autant que l'explosion de la pratique. Depuis le début de l'année, on dénombre trois utilisateurs d'EDPM décédés à Paris – dont le dernier en date, un conducteur de trottinette électrique personnelle, est décédé il y a une semaine boulevard des Italiens (9e) – contre un en 2021.

Rien qu'au mois d'octobre dernier, on recense 41 blessés chez les usagers d'EDPM, contre 26 en 2021, selon les chiffres de la préfecture de police de Paris. Soit une augmentation de 57,69 %.

Le refus de priorité cause des accidents

Mais sont-ils pour autant responsables ? Selon la PP, les utilisateurs d'EDPM sont considérés comme responsables des accidents dans 72,59 % des cas sur les 8 premiers mois de l'année. A noter que les infractions les plus courantes commises par ces derniers sont les refus de priorité (35,74 % des accidents), l'inattention (22,49 %) ou encore la circulation à contre-sens (12,05 %).

D'autres infractions sont également à prendre en compte comme la circulation dans la voie des bus, sur les trottoirs, à deux sur une trottinette... qui ont tout de même été constatés dans 20,88 % des accidents. Le changement de file (11,24 %), l'alcool (6,43 %) ou encore la vitesse inadaptée (4,42 %) ont aussi pu jouer un rôle.

A noter enfin que lors de ces accidents, les usagers d'EDPM entrés en collision avec un véhicule particulier représentent 30,6 % des cas, devant le choc avec un piéton (18,95 % des cas), avec un vélo (10,50 %), avec un deux-roues motorisé (9,33 %) ou autre (9,92 %), fait savoir la PP, qui ajoute que dans 21,57 % des accidents, l'usager d'EDPM chute ou percute un obstacle, sans qu'une tierce personne ne soit mise en cause.

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