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Réintégration des soignants non-vaccinés : pour Emmanuel Macron, la décision doit être «scientifique» et non «politique»

«Si les scientifiques nous disent que c'est souhaitable de réintégrer ces soignants, il faut que le gouvernement le fasse», a affirmé le président de la République. [Michel Euler / POOL / AFP ]

En déplacement ce vendredi à Dijon (Côte-d'Or), le chef de l’État a estimé que le retour à l’hôpital des soignants non-vaccinés contre le coronavirus devait être une décision «scientifiquement établie», et non «un choix politique».

C’est une question qui divise et anime les débats. Alors que la France est à ce jour l’un des rares pays à encore refuser la réintégration des soignants non-vaccinés contre le coronavirus, Emmanuel Macron s’est exprimé sur le sujet ce vendredi à Dijon.

«Si les scientifiques, les médecins, les soignants nous disent que c'est souhaitable d'un point de vue scientifique de réintégrer ces soignants, il faut que le gouvernement le fasse», a affirmé le président de la République.

«Ce n'est pas un choix politique», a-t-il ajouté, alors qu'une proposition de loi des députés de La France insoumise (LFI) visant au retour du personnel de santé non-vacciné – pour pallier aux pénuries de personnel - n'a pas pu être votée jeudi 24 novembre à l'Assemblée. Accusé par l’opposition de ralentir les débats, le camp présidentiel semblait ainsi sous tension.

François Braun du même avis

La déclaration d’Emmanuel Macron rejoint ainsi celle du ministre de la Santé François Braun. «L'obligation vaccinale des soignants est un enjeu éthique et scientifique qui mérite des débats sereins. Nous le devons aux Français, alors que les épidémies reprennent», a affirmé le ministre sur Twitter.

Si la réintégration de ce personnel non-vacciné reste en suspens, la Haute Autorité de Santé ainsi que le Conseil national d’éthique ont été saisis par le ministère de la Santé et de la Prévention pour trancher la question. François Braun prendra alors sa décision dans les prochains mois, lorsque ces deux autorités auront rendu leurs avis.

Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Franck Riester, a quant à lui jugé «grave» la proposition de loi LFI. «Au moment où la circulation du virus repart à la hausse, où il y a une épidémie de bronchiolite et la grippe, c'est grave de réintégrer des personnels non-vaccinés», a-t-il estimé sur France Inter.

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