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Congrès d'EELV : tout savoir sur Hélène Hardy, première candidate transgenre à briguer la tête d'un parti

En politique, Hélène Hardy a commencé sa carrière dans les années 1970 au sein de l’ONG «Les Amis de la Terre» [JOEL SAGET / AFP]

Les militants écologistes votent ce samedi, en région, pour ce qui pourrait être considéré comme le premier tour de l’élection de leur future secrétaire nationale. Parmi les six femmes en lice, Hélène Hardy, 69 ans, première candidate transgenre à briguer la tête d'un parti en France.

Un parcours hors du commun. Alors qu'Europe Ecologie-Les Verts tient ses congrès décentralisés dans plusieurs régions, ce samedi 26 novembre, dans le but d’élire des délégués au «congrès fédéral» qui, lui, se tiendra le 10 décembre à Rungis (Île-de-France) en vue de désigner le successeur de Julien Bayou, une candidate transgenre figure parmi les six motions en lice.

Il s'agit d'Hélène Hardy, 69 ans, connue notamment pour avoir négocié l’accord pour la Nupes. Elle est à la tête de la motion «L'Arche» au côté de la députée européenne Karima Delli.

En cas de victoire, ce serait la première fois, dans l'histoire de la politique française, qu'une femme transgenre accède à la tête d'un grand parti. En 2016, Hélène Hardy avait déjà acquis une certaine notoriété, devenant la première candidate transgenre à entrer à la direction nationale d’un parti politique français.

Issue d'une famille très politique

Enfant d’un père communiste et d’une mère gaulliste, Hélène Hardy, née Xavier, dit assumer pleinement sa transition. «Quand j’avais 5 ans, je voyais ma sœur et je me disais que, moi aussi, j’étais une fille», a-t-elle notamment déclaré dans les colonnes du Parisien pour expliquer son histoire. Marié deux fois et père de plusieurs enfants, Xavier devenu Hélène, a entamé sa transition à l’âge de 55 ans, craignant la réaction de son entourage.

«Le jour de mes 55 ans, je me mets à pleurer. Une frontière m’apparaît et je me suis dit que je ne devais pas mourir homme», a-t-elle raconté.

«Quand vous êtes transgenre, le coming out c’est tout, tout de suite : famille, amis, boulot. J’étais étonnée à quel point il n’y a pas eu de rejet», a-t-elle également assuré.

candidate aux départementales 2015 avec Sandrine Rousseau

En politique, Hélène Hardy a commencé sa carrière dans les années 1970 au sein de l’ONG «Les Amis de la Terre». Elle a ensuite figuré sur la liste des écologistes de Lille aux élections municipales de 1977 avant d’assister à la naissance des Verts en 1984.

Entre travail acharné et leadership assumé, Hélène Hardy parvient à gravir les échelons au point de devenir candidate du parti aux élections départementales de 2015 dans le canton de Villeneuve-d’Ascq (Nord) au côté de la désormais députée de Paris Sandrine Rousseau, obtenant 8,84 % des voix.

En 2016, cette dernière propose alors à Hélène Hardy de devenir conseillère fédérale, assurant qu'«une personne transgenre, ce serait vachement bien».

Peu à peu, Hélène Hardy prend d'autres responsabilités. Jusqu’en juin dernier, lors des élections législatives de 2022, elle est chargée de négocier l’accord avec la France insoumise pour former le groupe Nupes. À travers sa motion «L'Arche», elle vise à présent faire vivre l’écologie dite «populaire».

Pour ce faire, en cas de victoire, elle compte le «réorganiser» en profondeur et «adapter (sa) manière de parler et revoir la priorisation de (ses) revendications » pour correspondre davantage aux préoccupations «des banlieues et de la ruralité».

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