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Le Conseil national de la sécurité routière veut que les trottoirs soient «légalement» réservés aux piétons

Aujourd'hui les trottinettes circulent sur les trottoirs, augmentant le risque de collision avec les piétons. [FRANCOIS GUILLOT / AFP]

A l'occasion d'une séance plénière ce lundi, le Conseil national de la sécurité routière a présenté ses recommandations, notamment concernant l'usage des trottoirs, qu'il souhaite réserver aux piétons.

Le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) pense avoir trouvé la solution pour éviter les collisions de piétons avec des vélos ou des trottinettes. Réuni en séance plénière ce lundi 28 novembre, l'organisme veut que les trottoirs soient «légalement» redéfinis, pour les réserver aux piétons.

Créé en 2001, avant d'être mis en sommeil en 2008 puis réinstallé en 2012, le CNSR est considéré comme le «parlement» de la sécurité routière. Cette instance de concertation et de propositions est composée de 67 membres : élus, représentants de l'Etat, associations, médecins ou encore entreprises.

Elle doit aujourd'hui formuler neuf recommandations au gouvernement, et notamment la n°7 concernant la définition du trottoir. Au-delà de sa réservation aux piétons, le CSNR souhaite aussi préciser que ce dernier «est physiquement séparé de la chaussée afin d'être repérable et détectable par tous les usagers».

La question de l'accès aux trottoirs est devenue récurrente ces dernières années, notamment en raison de l'usage grandissant des trottinettes. Non seulement ces engins circulent sur les trottoirs mais ils y stationnent aussi parfois, en particulier dans les villes où ils sont proposés en libre-service.

«Les trottoirs ne sont plus un endroit convivial»

D'après Geneviève Laferrère, représentante de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) au sein du CNSR, «les trottinettes ont aggravé le problème» de la cohabitation entre usagers sur les trottoirs.

«Parce qu'aujourd'hui le trottoir, c'est ce qu'il reste quand on a pris de la place pour la voiture, pour le stationnement, pour les cyclistes, quand on a pris de la place pour tout, a-t-elle ajouté. Il reste très peu pour les piétons et les trottoirs ne sont plus un endroit convivial».

A Paris, le modèle des trottinettes en libre-service, au nombre de 15.000 dans la capitale, pose déjà question. La semaine dernière, l'adjoint aux mobilités et à la voirie, David Belliard, a indiqué que la ville s'interrogeait sur leur «rapport coût/bénéfices» mais aussi sur leur «coût environnemental».

Pour l'heure il a été décidé que les trottinettes parisiennes seraient bientôt équipées d'une plaque d'immatriculation, comme à Grenoble ou en Allemagne, afin de faciliter la verbalisation en cas d'infraction. Dans ce contexte, la recommandation du CNSR pourrait apporter de nouvelles pistes de réflexion.

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