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RATP : un premier jour mouvementé prévu pour l’arrivée de Jean Castex à la tête du groupe

Jean Castex succède à Catherine Guillouard, partie pour raisons personnelles. [© Alain JOCARD / AFP]

C'est la rentrée des classes pour l'ancien Premier ministre. Alors qu'il doit officiellement prendre les rênes de la RATP ce lundi 28 novembre, Jean Castex a déjà une longue journée qui s'annonce, avec un comité d'accueil composé de représentants syndicaux particulièrement remontés.

Une rentrée chargée. A peine arrivé, Jean Castex – qui succède à Catherine Guillouard partie pour raisons personnelles – va devoir faire face à la gronde des salariés, qui dénoncent depuis des mois des conditions de travail devenues extrêmement difficiles. Ce lundi, à l'appel de plusieurs organisations syndicales, certains prévoient d'accueillir l'ancien Premier ministre au siège de la RATP, quai de la Râpée (12e).

Entre grogne salariale...

Si la grande majorité d'entre eux, qu'ils soient conducteurs de bus, de métro et de RER ou qu'ils soient techniciens et agents de maintenance, réclament une revalorisation salariale, d'autres ont des demandes plus spécifiques. A l'instar de certains agents chargés de la maintenance de rames, qui déplorent avoir perdu depuis 6 mois une prime dite «de chantier», qui représentait environ 100 euros par mois pour chacun d'entre eux.

«Aujourd'hui, le salaire moyen est de 1.600 euros net environ, et moins de 1.400 euros net hors primes pour les jeunes recrues», témoignait à ce sujet Faouzi Abou Rayan, représentant syndical de la CGT-RATP, qui assure que les agents n'ont pas obtenu d'augmentation depuis dix ans. «Au mois de juin/juillet, on a quand même eu une revalorisation salariale de 2,8 %, mais ça correspond à 20 euros brut par mois», expliquait-il à CNEWS.

Et d'assurer que les agents RATP souffrent de l'inflation et de l'envolée des prix liée à la crise énergétique. «Ça commence à être critique», avance ce représentant syndical, qui explique que nombre d'agents sont contraints de vivre loin de Paris, là où les logements sont moins chers, et de prendre leur voiture pour se rendre au travail, avec les horaires décalés qui ne permettent pas de prendre les transports. Avec des frais importants.

...et crise de confiance

Enfin, Jean Castex devra rétablir la confiance avec Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports en commun franciliens, présidée par Valérie Pécresse, avec qui les relations sont particulièrement «tendues». De fait, cette dernière réclame désormais le retour de l'offre à 100 %, et ce, alors que l'offre de la RATP dépasse à peine 90 % en moyenne, voire moins sur certaines lignes.

«J'ai pleinement conscience des défis à venir pour cette entreprise publique qui a su se hisser, ces dernières années, au titre de troisième opérateur de transport public urbain au monde», avait-il déjà fait savoir de son côté, promettant néanmoins de revenir aux fondamentaux de la RATP et de commencer par améliorer la situation en Ile-de-France.

«La diversification des activités est importante, elle fait sens, mais en aucune manière elle ne doit nous détourner de notre mission première et fondamentale», s'était-il ainsi exprimé, souhaitant concentrer son action sur la région francilienne et moins sur les filiales, qui se sont fortement développées ces dernières années hors d'Ile-de-France et à l'étranger. 

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