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Fresque antisémite à Avignon : le procès du graffeur Lekto s’ouvre ce mercredi

Jacques Attali, représenté dans cette fresque, a porté plainte pour provocation à la haine Jacques Attali, représenté sur cette fresque, avait porté plainte pour provocation à la haine [Capture d'écran Twitter / Zoomabus]

Le graffeur Lekto est jugé ce mercredi pour provocation à la discrimination, à la violence, et à la haine. Il est l’auteur d’une fresque jugée antisémite qu’il avait peinte à Avignon (Vaucluse), représentant Emmanuel Macron en marionnette, manipulé par Jacques Attali.

Le graffeur Lekto a-t-il ou non incité à la haine et délibérément peint une fresque antisémite ? C’est tout l’objet de son procès qui s’ouvre ce mercredi à Avignon, après avoir été reporté d'un mois, comme l'a indiqué France bleu. Il est poursuivi pour «provocation à la discrimination, à la violence, à la haine par un propos à caractère antisémite», en raison d’une fresque qu’il avait peinte au mois de juin, représentant Emmanuel Macron grimé en Pinocchio, manipulé par l’économiste Jacques Attali, de confession juive.

La communauté d’agglomération du Grand Avignon, propriétaire du bâtiment sur lequel la fresque avait été peinte, avait dans un premier temps affirmé vouloir «respecter la liberté d’expression», estimant que «chacun peut interpréter l’image comme il veut puisqu’il n’y a pas de mot sur ce mur», et n’avait pas entrepris les démarches pour la recouvrir. Pourtant, face à la polémique suscitée sur les réseaux sociaux la préfecture du Vaucluse avait finalement ordonné que la fresque soit effacée.

De nombreuses personnalités, à l’instar de l’eurodéputé Raphaël Glucksmann ou de l’essayiste Eric Naulleau, ainsi que des associations, avaient en effet souligné son caractère antisémite et complotiste. 

Jacque Attali avait par ailleurs déposé plainte le 30 juin dernier pour «provocation à la haine et à discrimination raciale» et pour «injure publique». «[Cette fresque] reprend tous les codes antisémites du début du siècle», avait affirmé son avocat. Par ailleurs, la Licra, ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, avait annoncé se porter partie civile dans cette affaire.

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