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Paris : la municipalité promet une baisse de 30 % de ses dépenses de gestion

La maire de Paris Anne Hidalgo entourée de ses adjoints, dont son premier adjoint Emmanuel Grégoire. La maire de Paris Anne Hidalgo entourée de ses adjoints, dont son premier adjoint Emmanuel Grégoire. [© Bertrand GUAY / AFP]

Face aux critiques, et alors qu'elle vient d'augmenter la taxe foncière de plus de 50 %, la municipalité parisienne a annoncé ce mercredi 30 novembre qu'elle comptait baisser de «30 % ses dépenses de gestion du quotidien».

La municipalité parisienne – par la voix de son premier adjoint Emmanuel Grégoire et de son adjoint chargé des finances Paul Simondon – s'est engagée à réaliser «un effort drastique» sur son «fonctionnement interne», avec une diminution de 30 % de ses «dépenses de gestion du quotidien».

Une mesure qui sera discutée lors de l'examen du budget 2023, au conseil de Paris qui s'ouvre le 13 décembre prochain. Là, l'exécutif proposera «tout un volet d'économies invitant la Ville à se concentrer sur l'essentiel, à réduire le train de vie de la mairie centrale et des mairies d'arrondissement», a annoncé le premier adjoint Emmanuel Grégoire lors d'un point presse.

Au programme : «une baisse de l'ordre de 30 % des dépenses de gestion du quotidien», a précisé l'adjoint chargé des finances Paul Simondon, qui parle d'une «demande de sobriété générale». Un «effort drastique» selon lui, qui devrait pas avoir d'impact sur le service public dans la mesure où il ne portera que sur le «fonctionnement interne de la Ville», a-t-il assuré.

«RÉDUIRE LE TRAIN DE VIE DE LA MAIRIE CENTRALE»

Concrètement, selon les élus, plusieurs associations pourront voir «leurs subventions réduites», mais «pas dans le domaine social». Les achats de fourniture, les budgets d'étude, le recours à des conseils ou à des agences d'urbanisme sont notamment concernés, a poursuivi Emmanuel Grégoire, qualifiant toutefois de «fantasme insupportable» la demande de renoncement aux voitures avec chauffeur.

Face aux vives critiques concernant la dette de la Ville, que beaucoup estiment à près de 10 milliards d'euros, les élus ont également à rétablir leur vérité. Ainsi, celle-ci devrait s'établir à 7,9 milliards d'euros d'ici à la fin de l'année 2023, contre 7,7 milliards d'euros aujourd'hui fin 2022, a estimé l'adjoint chargé des finances.

«Protéger les Parisiens»

Dans une vidéo diffusée ce mercredi, le premier adjoint à la mairie de Paris est revenu sur les raisons de l'augmentation de la taxe foncière et a qualifié d'absurde le fait «de mettre en accusation la situation financière de la Ville». Selon l'élu socialiste, augmenter la taxe foncière est une mesure qui «permet de protéger les Parisiens, notamment les plus faibles». 

«Un investissement et un choix pour l'avenir» alors que Paris doit faire face au changement climatique et maintenir un budget d'investissement. «Nous avons besoin de services publics forts [...] nous avons fait le choix d'un budget volontariste», a martelé le premier adjoint, qui rappelle que la Ville a subi de plein fouet la crise sanitaire et subit désormais les conséquences de la guerre en Ukraine, avec l'inflation et la hausse des prix de l'énergie.

Concernant l'augmentation de la dette de la Ville, Emmanuel Grégoire évoque une hausse de 4 milliards d'euros sur la dernière mandature, sauf qu'en parallèle, son patrimoine est passé de 28 à 44 milliards d'euros. Une valeur qui a donc augmenté selon le bras droit d'Anne Hidalgo «plus de deux fois plus que l'endettement qui est en face» et qui permet d'avoir une organisation des comptes «extrêmement positives».

Avec l'augmentation de la taxe foncière, l'adjoint chargé des finances Paul Simondon entend ainsi présenter un «budget équilibré» et même «en excédent sur le fonctionnement», avec 9,6 milliards d'euros de recettes pour 8,7 milliards de dépenses.

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