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Paris : un camp de migrants improvisé s'installe face au Conseil d'Etat

Plusieurs dizaines de tentes ont été installées devant le Conseil d’État, à Paris, ce vendredi 2 décembre, lors d’une opération organisée par de nombreuses associations pro-migrants. Elles demandent la mise à l’abri de 300 jeunes réfugiés.

Nouvelle action coup de poing à Paris en faveur des migrants. Des dizaines de tentes ont été installées devant le Conseil d’État (1er) pour réclamer la mise à l’abri d’urgence de 300 jeunes migrants. Ces derniers n’ont parfois pas été reconnus mineurs par les services départementaux.

«Dans ces tentes, il y a 300 jeunes migrants qui n’ont pas été reconnus mineurs. Il y a aussi les responsables de nombreuses associations, notamment Utopia 56 ou encore Médecins sans frontières», a déclaré un journaliste CNEWS, envoyé sur place.

des réfugiés installés dans un camp à Ivry-sur-Seine

Les mineurs ont décidé de contester les évaluations des services départementaux. Un recours a été déposé auprès du juge des enfant. En attendant, ils ont été mis dans un camp à côté de Paris, à Ivry-sur-Seine (94). «Puisque cette crise humanitaire rencontre le silence des autorités en se tenant à Ivry-sur-Seine, associations et jeunes décident de se déplacer devant le Conseil d’État afin de visibiliser cette situation et accéder à des hébergements d’urgence en Île-de-France», a expliqué Médecins sans frontières dans un communiqué.

«Ce sont des jeunes qui ont saisi le juge des enfants pour faire valoir leur droit et accéder à une protection. Or en France, pour l’instant, aucune prise en charge n’est prévue pendant cette période-là. Hormis les associations, personne ne vient les aider. Il faut les aider à se nourrir, se vêtir, apprendre le français et se former. On demande que ces jeunes soient mis à l’abri dès ce soir. Il faut leur rendre un peu de dignité parce qu’ils vivent à la rue dans des conditions déplorables», a abondé Euphrasie Kalolwa, responsable plaidoyer chez Médecins sans frontières, au micro de CNEWS.

Selon les associations, certains jeunes n’ont pas de chaussures fermées, ni de manteaux. Les cinq toilettes de chantier et six robinets d’eau installés dans le camp d'Ivry ne respecteraient même pas les normes sanitaires du Haut-Commissariat aux Réfugiés, selon les associations.

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