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Cause animale : accusé de maltraitance, le dresseur star Pierre Cadéac va porter plainte contre Hugo Clément

hugo clément Le dresseur Pierre Cadéac travaille pour le cinéma depuis quarante ans. [MIGUEL MEDINA / AFP]

Une enquête de Vakita, média fondé par le journaliste et militant écologiste Hugo Clément, a épinglé le dresseur animalier Pierre Cadéac, ce jeudi 1er décembre, pour des maltraitances présumées sur ses bêtes. Ce dernier a réfuté les accusations et annoncé porter plainte pour diffamation.

Il va contre-attaquer. Visé par une plainte de l’association Paris Animaux Zoopolis et sujet d’une enquête journalistique, le dresseur de cinéma Pierre Cadéac a vivement démenti les accusations de maltraitance, et annoncé porter plainte contre Hugo Clément, assénant sur le plateau de BFM : «les animaux, c’est ma vie».

L’enquête de Vakita met en lumière une quinzaine de témoignages d’anciens collaborateurs du dresseur, «qui témoignent en leur nom devant la justice de nombreux actes de maltraitance».

«Discipliner» l’animal

Parmi les cas signalés, celui d’un aigle à qui le dresseur, propriétaire d’un domaine en Seine-et-Marne, assène des coups de poings en avril dernier. «Je lui mets une gifle mais juste après, je m'assois, je le caresse longuement», précise Pierre Cadéac, qui s’est dit «attaqué» en premier par le volatile.

Selon Vakita, l’aigle est décédé suite à la vidéo - un fait que Pierre Cadéac nie catégoriquement. Évoquant des images «sorties de leur contexte».

Plus récemment, Vakita a dénoncé des maltraitances sur un singe, apparu avec le visage tuméfié. Un animal originaire d’Afrique du Nord, «saisi en banlieue», «qui avait des couches et mangeait du McDo» et dont le dresseur, «réquisitionné» par la police et les services vétérinaires, s’occuperait depuis plus de dix ans.

«L'essentiel du combat entre ce singe est moi est qu'il m'a attaqué, et j'ai répliqué pour le discipliner», a-t-il justifié.

Une minorité d’animaux agressifs

Ces cas seraient isolés. Et concerneraient uniquement, selon le dresseur, des animaux «qui posent problème», parfois très agressifs, et qui tendent à transformer son établissement en «camp de redressement».

«Je me retrouve avec quelques animaux que je suis obligé d'essayer de redresser, de remettre sur le droit chemin car ils ont été maltraités préalablement. Chez nous, il y a plus de 300 animaux. Mes animaux sont très familiers et n'ont pas peur des visiteurs, et encore moins de moi», a-t-il souligné.

Pierre Cadéac, qui a dressé des animaux pour des films aussi variés que «Boule et Bill», «Le Hussard sur le toit» ou «Gladiator», avoue toutefois comprendre «que les gens soient choqués» devant les vidéos.

Mais il nie toute forme de violence gratuite. «C'est œil pour œil, dent pour dent, œil pour œil, bec pour bec !»

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