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Camp des Milles : Emmanuel Macron ouvre un cycle mémoriel autour de la Seconde Guerre mondiale

Portrait Emmanuel Macron Emmanuel Macron se rend au camp des Milles pour ouvrir un nouveau cycle mémoriel autour de la Seconde Guerre mondiale. [GONZALO FUENTES / POOL / AFP]

Dans le cadre du 10e anniversaire de l’ouverture du musée du Camp des Milles (Bouches-du-Rhône), Emmanuel Macron fera un discours, aujourd’hui, autour de la mémoire.

Un déplacement pour faire vivre le souvenir. Le président de la République doit se rendre aujourd’hui au Camp des Milles, près d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), à l'occasion du 10e anniversaire de l'ouverture du site-mémorial. Emmanuel Macron, de retour d'un déplacement de plusieurs jours aux Etats-Unis, sera accompagné du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye. Serge Klarsfeld et son épouse Béate, militants engagés pour la reconnaissance de la Shoah, accompagneront le chef de l’État lors de la visite de ce camp d’internement et de déportation où ont été enfermées des milliers de personnes entre 1939 et 1942.

la PREMIÈRE PIERRE D'UN CYCLE MÉMORIEL

Emmanuel Macron, comme lors de son premier quinquennat, continue de s’investir dans le champ mémoriel, et il prononcera un discours sur l’importance du travail de mémoire. «La mémoire est au cœur de tous les débats qui nous agitent aujourd'hui. C'est bien dans cette optique, d'ailleurs, qu'il faut considérer ce déplacement au Camp des Milles», a fait savoir l’Élysée.

Ce déplacement marque aussi le début d’un nouvelle séries de commémorations autour de la Seconde Guerre mondiale. «Nous allons entrer dans un cycle de mémoire où de nombreux événements seront appelés à être commémorés, de Jean Moulin, au Conseil national de la Résistance, en passant par les deux débarquements, la libération de Paris et très probablement un événement autour de Missak Manouchian (un illustre résistant fusillé en 1944, ndlr)», annonce l’entourage d’Emmanuel Macron.

La déportation de 2.000 personnes de confession juive depuis le camp des Milles            

Dans son discours, aujourd’hui à 15h, le président de la République devrait revenir sur l’histoire de ce camp, construit en septembre 1939 au sein d’une tuilerie située entre Aix-en-Provence et Marseille. Au Camp des Milles, la France, via le régime de Vichy, a ordonné, en 1942, notamment la déportation de 2.000 hommes, femmes et enfants de confessions juives.

Les réfugiés politiques et les étrangers ayant servi pour l’armée française n’ont pas été épargnés. Une centaine d’enfants âgés d’un an ont aussi été déportés. «Le président de la République se rend au Camp des Milles pour réaffirmer que ce qui s'y est passé témoigne d'une France qui a été ce qu'elle ne doit plus jamais être», insiste l’entourage du chef de l’État

En première ligne contre l'antisémitisme, le racisme et les politiques racialistes

Malheureusement, le fléau de l'antisémitisme toujours d'actualité partout dans le monde, et a même explosé en France depuis le début des années 2000. «Être en première ligne dans le combat contre l'antisémitisme, le racisme, les politiques racialistes d'État, c'est un combat qui est celui du Président et qui est un combat permanent», rapporte un proche du président de la République.

«Il est toujours intéressant, quand on ouvre un chantier mémoriel, de dire “voilà ce que nous avons été, voilà ce que nous sommes aujourd’hui, et voilà ce que nous ne sommes pas non plus”», ajoute l’Élysée. Après sa visite, Emmanuel Macron remettra la Légion d’honneur à Alain Chouraqui, président et fondateur de la Fondation du Camp des Milles. 

En fin de journée, le président de la République et Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, vont participer, à Aix-en-Provence, à un Conseil national de la refondation (CNR) consacré à l’école. «À ce stade, il y a plus de 11.000 établissements scolaires qui se sont lancés dans la démarche du CNR. Et les projets qui ressortent du CNR Éducation ont vocation à être financés par le fond d’innovation pédagogique, qui avait été annoncé par le président de la République à la fin du mois d'août», rapporte l’Élysée. Non loin de là, à Marseille, l’école du futur est expérimentée depuis maintenant un peu plus d’un an.

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