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Sciences Po : une professeure de danse écartée après avoir tenu des propos jugés «discriminatoires et sexistes»

Une professeure de danse de Sciences Po Paris a été écartée provisoirement pour avoir tenu des propos jugés «discriminatoires». Ce jeudi 8 décembre, elle a donné sa version des faits sur CNEWS.

Elle a livré son propre témoignage. La professeure de danse de Sciences Po Paris écartée provisoirement pour avoir tenu des propos jugés «discriminatoires» par au moins un élève de son cours qui aurait porté plainte, a donné sa version des faits sur notre antenne ce jeudi 8 décembre.

Alors qu'elle est accusée d'avoir refusé de faire danser ensemble deux personnes du même sexe, et d'avoir voulu maintenir des rôles d'«hommes» et de «femmes» dans son cours, Mme Plazenet s'est défendue d’avoir tenu des propos discriminants et dénonce une manipulation de la «théorie du genre». Elle maintient, dans le même temps, que dans la danse, discipline qu'elle enseigne donc, un homme devrait accompagner une femme.

Selon elle, la polémique aurait démarré lorsque Sciences Po aurait «changé les inscriptions 'hommes et femmes' pour les remplacer par 'leaders et followers'». Une incompréhension pour cette professeure qui refuse ces nouvelles mentions, et qui a affirmé devant ses élèves sa volonté de maintenir les termes «hommes et femmes» en expliquant que dans la danse de salon «il y a une notion de séduction entre les couples d'hommes et de femmes» tout en ajoutant qu'elle trouvait «moche» deux femmes qui dansent ensemble.

la professeure refuse de céder

Des propos qui auraient choqué des élèves qui se seraient plaints auprès de l'administration en dénonçant des propos «sexistes, dégradants et discriminatoires» qui les auraient mis «très mal à l'aise». L'un des élèves aurait d'ailleurs porté plainte, ce qui aurait entraîné la mise à l'écart de la professeure. D'après elle, une des élèves lui aurait notamment expliqué qu'elle ne «voulait pas être appelée femme» et qu'elle ne souhaitait pas se voir imposer «un rôle de femme». 

Par ailleurs, Mme Plazenet accuse l'école d'avoir exercé une forme de «censure» et de «pression» sur elle pour qu'elle s'excuse auprès des élèves et qu'elle accepte de changer ces formulations traditionnelles, jugées inadaptées pour les étudiants.

Ce à quoi la professeure s'est formellement opposée, en maintenant qu'elle était «fière d'être une femme» et qu'avec ces théories du genre «on est en train de bousiller la femme». «La femme ne va bientôt plus exister», s'est-elle indignée. «Une pianiste m'a dit que c'est en train d'arriver dans le piano parce qu'il y a plus de touches blanches que de touches noires, il faut vraiment arrêter», a-t-elle conclu. 

De son côté, Sciences Po a publié un communiqué pour confirmer les plaintes des étudiants concernant des propos «sexistes, discriminatoires, dégradants et minimisant les violences sexistes et sexuelles, tenus de façon répétée par l'enseignante».

De plus, l'établissement «dénonce fermement les mensonges et l'instrumentalisation politique générée par la démission» de la professeure de danse et affirme que Mme Plazenet n'aurait jamais été «congédiée» et aurait elle-même fait part de son intention de «ne pas poursuivre ses activités au sein de l'institution», précise le communiqué. 

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