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Elisabeth Borne : les rires de la Première ministre lors du neuvième 49.3 passent mal dans l’opposition

Alors que l’opposition applaudissait «ironiquement», Elisabeth Borne s’est esclaffée de rir. (archive) [Emmanuel DUNAND / AFP]

Ce dimanche 11 décembre, à l’Assemblée nationale, Élisabeth Borne a déclenché pour la neuvième fois l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le budget de l’État. Prise par un fou rire lors de l’annonce, la Première ministre a été applaudie «ironiquement» par l’opposition.

Pour faire adopter le budget de l’État pour l’année 2023, Elisabeth Borne a déclenché, pour la neuvième fois consécutive, l’article 49 alinéa 3 de la Constitution lui permettant d’adopter un projet de loi sans vote préalable des députés.

«Finalement, pourquoi avez-vous si peur du débat ?», a demandé Elisabeth Borne. Une question qui a provoqué les rires de l’opposition... Et de la Première ministre elle-même. «Nous ne nous fuyons pas. Je vous rappelle que, sur le texte en première lecture, nous avons laissé, au contraire, les débats se tenir pendant plus de 50 heures», a-t-elle ajouté.

«Il fallait oser. Oser reprocher, dans la même phrase, à l’opposition de faire son travail démocratique en proposant d’autres pistes… Et dire que cela signifie refuser le débat… Alors que la Première ministre dépose un énième 49.3. La paille, la poutre», a commenté Sandra Regol, députée EELV, sur Twitter.

Sarah Legrain, députée LFI, a, quant à elle, dénoncé la «mauvaise foi» de la Première ministre. «La «blague» de la Première ministre, riant elle-même de sa mauvaise foi sous nos applaudissements amers», a-t-elle écrit.

Moquerie, Oscar, image choquante...

«Une telle prestation avant de décider d’un nouveau 49.3 mérite un oscar. Chapeau l’artiste», a anathématisé Manuel Bompard, qui a récemment pris les rênes de La France Insoumise,

Du côté du Rassemblement national, on digère mal ce «rire jaune» d’Élisabeth Borne. «La Première ministre de la France se moque ouvertement de l’Assemblée nationale. C’est une honte sans nom», s’est exprimé le député RN Jean-Philippe Tanguy.

Le député RN du Gard, Nicolas Meizonnet, a fustigé «ce rire qu’elle ne peut contenir à la tribune, devant la représentation nationale, c’est à la France entière qu’il est adressé. Du cynisme pur, une image choquante qui, je le crains, n’émouvra personne».

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