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Affaire des «écoutes» : trois ans avec sursis requis en appel contre Nicolas Sarkozy

La peine requise contre l'ancien président est bien moindre que celle prononcée en première instance La peine requise contre l'ancien président est bien moindre que celle prononcée en première instance [CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP]

Lors du procès en appel de Nicolas Sarkozy pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des «écoutes», le parquet général a requis trois ans de prison avec sursis pour l’ancien président.

Des réquisitions bien plus légères que les peines prononcées en première instance. Le parquet général a requis trois ans de prison avec sursis à l’encontre de Nicolas Sarkozy lors de son procès en appel pour corruption dans l’affaire des «écoutes». La même peine a été requise contre son avocat Thierry Herzog et l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ses deux autres co-prévenus.

Le ministère public a également réclamé une interdiction des droits civiques de cinq ans pour Nicolas Sarkozy et Gilbert Azibert, ainsi qu'une interdiction d'exercer la profession d'avocat pendant cinq ans pour Thierry Herzog.

«Voilà ce que vous avez à juger : une affaire d’une gravité exceptionnelle en termes de fonctionnement institutionnel et d’atteinte à nos institutions. Nous sommes très loin des affaires d’emplois fictifs. On sape les fondements d’une démocratie», a déclaré l'avocat général Yves Micolet. «Je ne m’étendrai pas sur les ravages que ces faits ont infligés à notre démocratie, ce qui fait penser à certains le "tous pourris". C’est tout cela qui mérite une sanction sévère», a-t-il ajouté.

Des peines moins importantes qu'en première instance

Depuis le début de ce procès en appel, le 5 décembre dernier, Nicolas Sarkozy a répété ne «jamais» avoir «corrompu qui que ce soit», et a déclaré vouloir «défendre son honneur qui a été bafoué par des moyens invraisemblables».

Les peines requises lors de ce procès en appel sont toutefois bien moins importantes que celles prononcées en première instance. Ils avaient été condamnés à trois ans de prison dont un an ferme.

Ce dossier se base sur des conversations interceptées début 2014 entre l'ex-président de droite et son avocat et ami, Thierry Herzog, sur une ligne «dédiée» ouverte sous le pseudonyme «Paul Bismuth». Une ligne qui aurait permis à Nicolas Sarkozy, son avocat et Gilbert Azibert, à l’époque avocat général de la Cour de cassation, de nouer un pacte de corruption. Le haut magistrat devait user de son influence pour peser dans des décisions de justice concernant l’ancien chef de l’État, et ce dernier devait user à son tour de son influence pour aider Gilbert Azibert à obtenir un poste prestigieux à Monaco.

La défense des prévenus doit entamer ses plaidoiries mercredi matin, et le procès doit quant à lui s'achever jeudi dans la soirée.

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