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Aulnay-sous-Bois : le lycée Voillaume sans chauffage ni électricité, Pap Ndiaye s'est rendu sur place ce mardi

Privés de chauffage et d'électricité dans leurs classes, les élèves du lycée Voillaume d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis (93) ont vu leurs conditions de travail être fortement dégradées ces derniers jours. A tel point que de nombreux élus ont alpagué la présidente de la région Valérie Pécresse ce lundi 12 décembre et que Pap Ndiaye s'est rendu sur place ce mardi 13 décembre.

Le sujet s'était invité au Conseil régional ce lundi 12 décembre. Alors que les images du lycée Voillaume d'Aulnay-sous-Bois (93), témoignant de sa vétusté et de son manque d'entretien, ont largement circulé sur les réseaux sociaux, et face aux professeurs désemparés devant cette situation, de nombreux élus ont démandé des comptes à la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse ce lundi.

«Conditions de travails indignes»

Parmi eux, la présidente du pôle écologiste à la région, Ghislaine Sénée, qui a parlé du «scandale du lycée Voillaume». «Tout en en faisant votre cause régionale 2023, vous affichez un désinvestissement chronique dans la première de vos compétences : les lycées. Nous, nous vous exprimons notre honte quant à l'état du lycée Voillaume», a ainsi lancé l'élue.

«Fenêtres cassées, panne de chauffage, élèves et enseignants dénoncent des conditions de travail indignes. Le bâtiment A est l'un des plus fréquentés du lycée et l'un des plus vétustes», a ainsi témoigné Prisca Thevenot, élue de la majorité présidentielle, s'interrogeant sur ce que la Région allait pouvoir «faire pour ces élèves et ces enseignants ?».

«J'espère que vous allez mettre le paquet sur le lycée Voillaume d'Aulnay-sous-Bois, l'un des plus grands de l'Académie de Créteil, dont les élèves tentent cet hiver de faire face à des conditions de travail catastrophiques», a-t-elle ajouté, rappelant à la présidente de la région que «la maintenance et l'entretien des lycées» étaient bien «de la responsabilité de la Région».

Des travaux en cours

Face à ces critiques, la présidente de la région Ile-de-France, qui a la charge des lycées dans la région, s'est vivement défendue, expliquant avoir investi pas moins de «527 millions d'euros dans la rénovation des établissements de Seine-Saint-Denis» depuis 2016, sans compter les futures créations et extensions non encore chiffrées, et promettant que «d'ici à 2030, tous les lycées seront neufs ou rénovés».

En outre, la Région a assuré que les vidéos diffusées par les médias «ont uniquement été tournées dans les bâtiments non encore rénovés» et que les coupures d'électricité «étaient justement liées au chantier» de rénovation. Quant au chauffage, «la société de maintenance mandatée par la Région Ile-de-France était sur place dès ce matin» pour régler la question.

La Région a également rappelé que les travaux engagés sur ce lycée avaient d'abord débuté sur l'internat en 2017 (pour un budget de 8 millions d'euros), puis sur les bâtiments B,C et D «qui seront livrés au printemps 2023» (pour un budget de plus de 45 millions d'euros), et enfin, dans le cadre d'une future opération, sur les bâtiments A,G, F et E, «d'ici à 2028».

De fait, selon l'institution, «les premiers bâtiments concernés ont été les B,C et D, qui le nécessitaient davantage que le A». «Tous les services de la Région sont mobilisés pour lutter contre les pannes de chauffage qui nous ont été signalées», a conclu Valérie Pécresse sur le sujet, promettant que des équipes se rendraient sur place «pour voir avec la communauté éducative les travaux que nous pourrons faire en urgence».

Interrogée à ce sujet, l'Académie de Créteil a de son côté précisé que le proviseur du lycée Voillaume suivait «de très près la situation qui relève de la Région en tant que propriétaire des locaux». «Conscient de la gêne occasionnée, il met tout en œuvre pour garantir la continuité des cours», a poursuivi l'institution.

Le ministre de l'Education sur place

Ce mardi, le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye en personne s'est rendu sur place, pour faire le tour du lycée en cours de rénovation. «Il y a des travaux urgents à faire [...] pour pallier aux difficultés sanitaires, mais aussi faire en sorte que nos élèves puissent travailler dans des conditions normales du point de vue du chauffage et de la lumière», a-t-il déclaré face à la presse.

Il a toutefois souhaité finir sur une note positive, expliquant «s'écarter et critiquer toute vision qui serait une vision misérabiliste, catastrophiste, de la Seine-Saint-Denis», louant le dynamisme et les résultats de l'établissement.

A ses côtés, Valérie Pécresse, fidèle à son discours de la veille, a mis en avant les nouveaux bâtiments livrés par la Région et défendu son bilan en matière de rénovation ou construction de lycées. «C'est compliqué et ça prend du temps de rénover un lycée. Quand je suis arrivée en 2016, il y avait 200 lycées en Ile-de-France qui ressemblaient au bâtiment que vous venez de visiter», a-t-elle taclé.

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