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Vaucluse : un maire RN supprime les menus de substitution à la cantine

Selon la loi, il n'est pas obligatoire de proposer un repas de substitution dans les écoles. [NICOLAS TUCAT / AFP]

Dans le Vaucluse, une commune a décidé de retirer les repas de substitution des cantines, pour faire des économies. Les parents d'élèves et l'opposition y voient un geste discriminant envers la communauté musulmane.

Une mesure incomprise. Le maire RN de Morières-lès-Avignon (Vaucluse) a décidé de supprimer les repas alternatifs proposés dans les cantines depuis ce mardi 3 janvier. Selon la ville, cette mesure doit permettre de faire des économies. Mais pour d'autres, il s'agit d'une décision discriminatoire. 

C'est dans une lettre que les parents ont été informés de la nouvelle. Grégoire Souque, maire Rassemblement National, l'explique en raison de l'inflation et pour «ne pas cumuler des achats de denrées alimentaires différents, des stockages différents et la multiplication des menus et donc du travail en cuisine», a-t-il précisé dans ce courrier relayé par France Bleu Vaucluse.

Cependant pour les élus de l'opposition cette décision est dirigée contre la communauté musulmane. En effet, uniquement les enfants allergiques pourront désormais apporter leur propre repas, sur présentation d'un certificat médical.

une mesure legale 

«C’est uniquement les enfants qui ne mangent pas de porc qui ne seront plus épargnés. C’est une nouvelle fois dire qu’on ne veut pas certaines populations à Morières, et qu’on ne les veut pas dans les restaurants scolaires de Morières», a estimé Annick Dubois, élue socialiste de la ville, dans des propos relayés par France Bleu. 

Le maire de la ville a rétorqué qu'il devait faire un choix entre augmenter les tarifs ou rebasculer vers un repas unique, précisant que les menus étaient communiqués trois semaines à l'avance. Ainsi, les parents pourraient s'organiser et ne pas inscrire leurs enfants à l'école.

De plus, les municipalités ne sont pas dans l'obligation de proposer des menus de substitution. 

Malgré tout, Annick Dubois a indiqué à France Bleu son choix de saisir la préfecture si la mesure était maintenue. 

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