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Henri Guaino sur les retraites : «C’est une mauvaise réforme, au mauvais moment»

Dans la Matinale de CNEWS de ce lundi 9 janvier, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a estimé que la réforme des retraites, qui sera dévoilée par le gouvernement ce mardi 10 janvier, survient «au mauvais moment».

Invité de la Matinale de CNEWS de ce lundi 9 janvier, Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy est revenu sur la réforme des retraites qui sera présentée par le gouvernement ce mardi 10 janvier.

«C’est une mauvaise réforme au mauvais moment», a affirmé Henri Guano. «Ce n’était pas le moment de le faire. Il n’y avait pas d’urgence absolue», a-t-il ajouté.

Pour l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, «toutes les prévisions montrent qu’il y aura, certes, des déficits mais qui ne sont pas désastreux. On dépense beaucoup plus aujourd’hui à faire des chèques à tort et à travers que ce que l’on dépensera en vingt ans de déficits».

Concernant le report de l’âge légal de départ à la retraite, celui-ci «n’apporte de l’argent au système que si, et seulement si, on escroque ceux qui ont commencé à travailler tôt», selon Henri Guaino.

«La bonne réforme serait de supprimer l’âge légal de départ à la retraite et de ne garder que les annuités, quitte à les allonger si la situation financière du système ainsi que la situation économique l’exigent», a expliqué Henri Guaino.

«Nicolas Sarkozy disait toujours qu’il faut essayer de trouver des limites de ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Je trouve que l’on a cessé de chercher les limites de ce qui est acceptable», a-t-il poursuivi en rappelant que «les arguments économiques et techniques mériteraient d’être sérieusement discutés plutôt que de se moquer du monde avec des éléments de langage».

Vers un report à 64 ans ?

Pour combler les déséquilibres du système des retraites, le gouvernement pencherait pour un relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite tous les trois mois. Cette mesure, évoquée par Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, serait la piste privilégiée de l’exécutif.

Ainsi, et à titre d’exemple, si aujourd’hui les personnes nées en octobre 1961 peuvent partir à la retraite le 1er novembre 2023, celles-ci, avec la réforme, verront leur âge de départ à la retraite repoussé de trois mois et, par conséquent, partiront à la retraite le 1er février 2024.

Ce report serait également associé à une accélération de l'allongement de la durée de cotisation, qui passerait à 43 ans avant l'horizon 2035 fixé par la réforme Touraine.

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