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Saint-Nazaire : le suspect du viol d'une ado de 13 ans arrêté grâce à un policier en repos

Agé de 30 ans, Français et inconnu des services de police jusque-là, le suspect a été mis en examen pour viol sur mineur de moins de 15 ans. [DENIS CHARLET / AFP]

Avec les réflexes acquis au cours de ses trente-et-un ans d'expérience dans la police, un brigadier du commissariat de Saint-Nazaire hors-service a permis l'arrestation jeudi dernier d'un homme soupçonné d'avoir violé une jeune fille de 13 ans le 20 décembre. Agé de 30 ans, le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire.

A l'épreuve de son métier, Christophe a pris une habitude. Quand le portrait-robot d'un suspect est établi et affiché dans les locaux du commissariat de Saint-Nazaire où il exerce en brigade de nuit, il le prend en photo. Au cas où. Pour l'avoir toujours sur lui. 

Un réflexe qui lui a permis de mémoriser les contours et les particularités du visage d'un homme suspecté d'avoir violé une adolescente de 13 ans le 20 décembre dernier, sur le Chemin des douaniers. La jeune fille avait réussi à décrire aux policiers l'homme qui, ce jour-là, l'a emmenée dans une crique sous la menace d'un couteau pour la violer, avant qu'elle ne réussisse à prendre la fuite. 

Et c'est aussi sur le Chemin des douaniers que jeudi dernier, un homme a attiré l'œil du brigadier Christophe. Il était un peu plus de 12h30, le policier promenait son chien sur ce sentier qui file le long des plages et des criques de la commune. «Il ressemblait au portrait-robot, j'ai tilté tout de suite», explique Christophe à CNEWS. «Il avait les deux mains dans les poches et semblait suivre une femme d'une trentaine d'années. J'ai vu que ma présence le dérangeait, je pense qu'il allait passer à l'acte.» L'adolescente agressée en décembre avait précisé que le suspect avait un écarteur à l'oreille gauche. Christophe en remarque la trace sur l'individu qu'il vient de croiser. Il n'a plus de doute et appelle le commissariat pour qu'un équipage vienne l'interpeller. 

«En attendant, je lui ai demandé de rester en place, je lui ai dit qu'une patrouille allait venir le contrôler. Je ne voulais pas le stresser et lui dire les soupçons que j'avais contre lui, pour ne pas qu'il prenne la fuite.» De lui-même, le suspect signale aux policiers qui ont rejoint le brigadier qu'il a un couteau sur lui. Interpellé pour port d'arme prohibée, il a ensuite reconnu lors de sa deuxième audition être l'auteur du viol de l'adolescente de 13 ans. Au moment de son arrestation sur le chemin des Douaniers, à quelques centaines de mètres de l'agression du 20 décembre, il avait, en plus du couteau, le même sac-à-dos que celui décrit par la jeune victime, mais aussi du scotch et du détergeant. 

«J'ai résolu des affaires dans ma carrière», note aujourd'hui le brigadier Christophe à la veille de sa retraite, «mais ça c'est marquant, ça me touche beaucoup. Je suis entré dans la police en 1991 pour ça, pour rendre service aux gens.»

Agé de 30 ans, Français et inconnu des services de police jusque-là, le suspect a été mis en examen pour viol sur mineur de moins de 15 ans et placé en détention provisoire le temps de la poursuite des investigations.

 

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