En direct
A suivre

Bretagne : la commune de Callac renonce au projet contesté d'accueil de réfugiés

Le projet visait à accueillir des réfugiés dans un bâtiment de ce bourg rural, ayant une longue tradition d'accueil de réfugiés depuis la guerre d'Espagne. [Google Street View]

La municipalité de Callac en Bretagne, a finalement décidé d’abandonner son projet d’accueil de réfugiés ce mercredi 11 janvier, suite à des menaces de mort et des tirs de grenades lacrymogènes. Le projet avait pour objectif d’apporter un nouveau souffle à cette commune rurale du centre-Bretagne.

Un projet très contesté. Victime de menaces de mort et de tirs de grenades lacrymogènes, la municipalité de Callac en Bretagne, a finalement décidé d’abandonner son projet d’accueil de réfugiés ce mercredi 11 janvier. Le projet avait pour objectif de donner un nouveau souffle à cette commune rurale des Côtes-d'Armor (22).

Le maire de la municipalité (parti divers gauche), Jean-Yves Rolland, a déclaré que «personnellement, j'étais pour le projet mais ce n'était plus tenable, le conseil municipal allait tomber (...) J'assume la décision d'arrêter (...) A un moment, il faut trancher», a-t-il estimé. Une situation qu’il a déplorée, ayant l’intention d’en informer ses administrés dans le prochain bulletin municipal, mais l'information avait «fuité».  

Dans ce bulletin, l’élu municipal remerciait les personnes ayant participé au Fonds de dotation, un fonds privé avec lequel une convention avait été signée en avril dernier, en vue de mener ce projet d'accueil dénommé «Horizon». Néanmoins, depuis l'annonce du projet Horizon en avril dernier, des élus ont été soumis à de multiples pressions, y compris des menaces de mort ou des atteintes à leur vie privée.

Un projet d’envergure

Callac devait à l’origine accueillir sur plusieurs années, quelques dizaines de personnes reconnues par l’État comme réfugiées et bénéficiant d'une autorisation de séjour de longue durée sur le territoire français. 

Plusieurs emplois avaient d’ailleurs été recensés pour ces personnes, et des équipements à dispositions permettant à «Horizon», de bénéficier, à terme, aussi bien aux habitants qu’aux réfugiés accueillis.

Dans un communiqué, le Fonds de dotation (FDM) en partenariat avec Callac a «regretté» la décision des élus et a «dénoncé la campagne de désinformation de groupes et de médias d'extrême droite visant à diviser la population et à déstabiliser le Conseil municipal».

Le FDM a néanmoins affirmé sa détermination à «poursuivre son action en faveur de l'inclusion durable de personnes réfugiées en France, dans une logique de relance économique et sociale de territoires ruraux».

Le projet visait à redynamiser ce bourg rural, qui a une longue tradition d'accueil de réfugiés depuis la guerre d'Espagne, et qui a perdu plus de 1.000 habitants depuis les années 1960.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités