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Les bibliothèques vont-elles bientôt disparaître ?

Entre 1997 et 2018, la part de la population inscrite en bibliothèque est passée de 21% à 15%. [© Christophe SIMON/AFP]

Le Centre d’observation de la société a publié une étude en mai dernier, portant sur les comportements sociaux des Français. Elle se veut pessimiste pour l'avenir des bibliothèques dans l’Hexagone.

Un secteur de moins en moins prisé par les jeunes. Le Centre d’observation de la société a publié une étude en mai dernier, portant sur les conséquences des comportements sociaux des Français, mettant en péril la pérennité des bibliothèques dans l’Hexagone.

L’étude concerne une période assez large, allant de l’année 1973 à 2018. Elle ne prend donc pas en compte la période Covid à partir de 2020, ayant certainement durement touché le taux de fréquentation des lieux culturels en général tels que les bibliothèques. 

Selon les enquêtes sur les pratiques culturelles réalisées par le ministère de la Culture, entre 1997 et 2018, la part de la population inscrite en bibliothèque a diminué, passant de 21% à 15%. Un taux équivalent à celui du début des années 1980.

Avant les années 2000, cette part avait pourtant progressé, notamment grâce au «développement du nombre d’établissements, puis par le prêt de supports audio et vidéo (essor des médiathèques)», a rappelé le Centre. 

se moderniser à tout prix

Malgré ces efforts, ces dernières années ont vu émerger le téléchargement et la diffusion sur les plate-formes de streaming sur Internet, réduisant notamment l’emprunt ou l’achat des CD et DVD, en particulier pour les jeunes générations.

Les bibliothèques ont ainsi vu leur part d’inscrits chez les 15 à 19 ans divisée par deux, passant de 40% à 20% en seulement vingt ans, due à une diminution de la lecture de livres dans l’ensemble de la population.

Néanmoins, certaines bibliothèques ont su s’adapter et continuer d’accroître l’intérêt de leurs lecteurs en se transformant en médiathèques. Et ce changement a eu un impact important chez les jeunes, utilisant ces lieux propices au travail ou aux études, sans avoir à s’inscrire ou à y emprunter des livres.

Si la fréquentation globale chute moins que l’inscription, baissant de 31 % à 27 % entre 1977 et 2018, la numérisation des livres, malgré peu d’études sur le sujet, risque d’exercer également une forte influence sur la pérennité des bibliothèques. 

Ces établissements doivent donc plus que jamais se moderniser, parvenir à reconquérir des publics différents : «en 2018, 12 % des non-diplômés ont fréquenté une bibliothèque (données 2018), trois fois moins que les diplômés de l’enseignement supérieur», d’après l’étude. 

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