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Propagande jihadiste en Gironde : le procès en appel de l'ex-détenu de Guantanamo Saber Lahmar s'ouvre à Paris

Saber Lahmar s'est installé en France en 2009. [PATRICK BERNARD / AFP]

Ce mercredi s'ouvre à Paris le procès en appel de Saber Lahmar, ancien prisonnier algérien de Guantanamo qui s’est installé en France, reconnu coupable de propagande jihadiste en juin dernier.

Il avait été détenu six ans à Guantanamo, soupçonné par les Américains d’avoir fomenté un attentat contre leur ambassade en Bosnie-Herzégovine, avant d’être innocenté en 2008 puis accueilli par la France, un an après. L’Algérien Saber Lahmar va être jugé en appel ce mercredi12 et jeudi 13 avril à Paris, pour des prêches prononcés en Gironde et considérés lors d’un premier procès comme de la propagande jihadiste.

En juin dernier, la justice l’avait alors condamné à dix ans de prison. Une période de sûreté des deux tiers et une interdiction définitive du territoire français avaient également été prononcées, avant son appel.

des individus partis en Irak et Syrie par sa faute ?

Saber Lahmar s’était installé comme prédicateur dans une salle de prière clandestine de Bordeaux (Gironde), puis avait «officié» dans la mosquée de Saint-André-de-Cubzac, pour la prière du vendredi.

Grâce à des témoignages et des enregistrements, des prêches et propos justifiant le départ en Syrie et en Irak avaient été retenus par la justice. Des conversations qu’il avait aussi tenues avec des individus partis dans ces zones et où il ne remettait pas en cause leur choix avaient également été pointées du doigt lors du premier procès.

Les magistrats du tribunal correctionnel de Paris, spécialisé en matière de terrorisme, avait également justifié les peines prononcées en indiquant que le départ d’Othman Yekhlef, mort sur place en 2015, était une conséquence de ses paroles, de même que celui d’un couple et de ses cinq enfants. Le père de famille, Salim Machou, a été condamné à mort par la justice irakienne pour son appartenance à Daesh et les enfants sont retenus depuis 2017 dans un camp du Kurdistan syrien, avait détaillé le procès.

Saber Lahmar avait nié ces accusations et ses avocats avaient estimé que s’il possédait bien «une aura de par sa culture islamique», «il n’avait objectivement aucun pouvoir» pour faciliter le départ de ces personnes vers la zone irako-syrienne.

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