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Fillette agressée à Roanne : 18 mois de prison requis contre le père de famille qui avait frappé le suspect

Le père de famille accusé d’avoir tabassé avec trois amis un adolescent de 16 ans suspecté d'avoir agressé sexuellement sa fille de 6 ans à Roanne (Loire) en octobre dernier, a comparu avec ses complices présumés devant le tribunal correctionnel ce mardi. Le procureur a requis dix-huit mois de prison à son encontre.

Accusés d’avoir tabassé un adolescent de 16 ans suspecté d'avoir agressé sexuellement à Roanne (Loire) une fillette de 6 ans, le père de celle-ci, ainsi que trois de ses amis complices présumés de l'agression, ont comparu devant le tribunal correctionnel de la ville ce mardi 24 janvier. 

Les quatre individus sont notamment accusés de violences aggravées avec deux circonstances aggravantes (violences en réunion et violences avec arme).

Lors de l'audience, le procureur de la République de Roanne a requis à l'encontre du père de famille, dix-huit mois de prison, dont six à neuf mois avec sursis probatoire, une obligation de soin et de travail. Il a également été requis une peine d'un an de prison, dont six mois avec sursis, pour un des complices présumés et une peine de deux ans de prison, dont un avec sursis, pour un autre. Le procureur a requis la relaxe pour le troisième ami. 

La décision sera rendue le 7 mars prochain. 

Des «remords mais pas de regrets» 

Pour rappel, les faits s'étaient déroulés dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 octobre 2022, dans le quartier du Mayollet, à Roanne, lorsqu'une mère de famille avait surpris à son domicile un individu qui sortait de la chambre de sa fille, prenant la fuite.

La mère de la fillette avait dans la foulée communiqué une description précise du suspect, un jeune homme, lors de son dépôt de plainte. Ce faisant, des amis de la famille et des voisins avaient mis en place une surveillance autour du domicile familial, ce qui leur avait permis de repérer, dès le lendemain des faits présumés, un individu correspondant à la description en train de rôder dans le quartier.

Le suspect avait ainsi été frappé par le père de famille et ses trois amis. Les coups portés sur l'agresseur présumé, avec un câble électrique et un manche à balai, lui avaient valu dix jours d'ITT. Arrivé à l'époque en France depuis plus d’un mois, mineur isolé, il avait indiqué être orphelin et séjournait depuis une quinzaine de jours dans un logement proche de celui de la famille avec deux autres personnes immigrées. Il avait été mis en examen et placé en détention provisoire pour «agression sexuelle aggravée sur mineure de moins de 15 ans».

Parallèlement, Abdelkrim Grini, le procureur de Roanne, avait ouvert à l'encontre des quatre hommes une procédure pour «violences aggravées par deux circonstances : l'arme et la réunion, suivie d'une incapacité supérieure à huit jours.» Interviewé par CNEWS, Boulanouar, ami et voisin du père, avait à cet égard indiqué avoir «des remords mais pas de regrets». «Il y a eu une altercation entre le père, vu que c’est lui qui l’a attrapé, et l’agresseur. Des coups ont été portés. J’ai des remords mais je ne regretterai jamais rien. Je ne regretterai pas de l’avoir attrapé. Je ne regrette pas d’avoir été là», avait-il dit.

Dans l'attente du procès, le père de famille et ses amis, dont Boulanouar, avaient été placés sous contrôle judiciaire. Selon les informations du parquet de Roanne, les prévenus sont tous connus de la justice. Concernant le père de la fillette, il avait été condamné, en octobre 2014, à quatre ans de prison, dont un avec sursis, pour le braquage d'un bar-tabac de Roanne. Il avait également été condamné à une interdiction de paraître dans la ville, ainsi que de porter une arme pendant cinq ans.

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