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Paris : après 3 faits similaires, une nouvelle église ciblée par de mystérieux incendiaires

Trois églises ont désormais été victimes de tentatives d'incendies à Paris en quelques jours. Trois églises ont désormais été victimes de tentatives d'incendies à Paris en quelques jours. [© Twitter @karen_taieb]

Après l'attaque de deux églises situées dans les 10e et 19e arrondissements de Paris, cibles d'incendies volontaires ces derniers jours, une nouvelle église a été victime d'un acte de malveillance, a-t-on appris ce mercredi 25 janvier. Une enquête a été ouverte.

Deux églises parisiennes – l'église Notre-Dame de Fatima, située 48 bis, boulevard Serrurier (19e) et l'église Saint-Martin des Champs, située 38, rue Albert-Thomas (10e) – ont été récemment victimes de tentatives d'incendie. Cette nuit, c'est une troisième, l'église Saint-Laurent située boulevard Magenta (10e), qui a été visée à son tour.

«Un nouvel incendie d'une église à Paris nous a été signalé ce matin», a en effet communiqué Karen Taïeb, l'adjointe à la mairie de Paris chargée du patrimoine, précisant que le portail de l’église avait été «très endommagé».

déjà trois attaques la semaine dernière

Ces faits font donc suite à 3 autres attaques survenues la semaine dernière. Si l'église Notre-Dame de Fatima (19e) a été visée par deux fois les 17 et 22 janvier, l'église Saint-Martin des Champs (10e) n'a été attaquée qu'une seule fois, dans la nuit du 17 au 18 janvier dernier.

Un incendie volontaire survenu vers 5h du matin, qui «a partiellement brûlé la grande porte de l’église et a noirci la façade», a expliqué la paroisse Saint-Martin des Champs sur ses réseaux sociaux.

A ce stade, rien ne permet de déterminer le ou les auteur(s) de ces agissements, ni de dire s'il s'agit de la même personne. Pour tenter de le découvrir, une enquête a été ouverte pour «dégradations volontaires au moyen d’un engin incendiaire en raison de la religion», et confiée au 2e district de la police judiciaire. La Ville de Paris s'est portée partie civile.

Interrogé à ce sujet ce mercredi, le premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire s'est dit «extrêmement préoccupé» face à ces faits «très graves», «sans ambiguïté» sur le fait que cela vise avant tout «les édifices religieux». Un «acte politique» selon l'élu, qui concède qu'il faudra du temps «pour confondre le ou les coupable(s)» et «pour connaître les motivations profondes» que le ou les animent.

Expliquant vouloir «agir très fort», le premier adjoint a annoncé avoir pris des mesures d'ordre judicaire «avec des dépôts de plaintes» systématiques et d'ordre préventif, «avec la mobilisation des polices municipale et nationationale» pour assurer la protection de ces édifices et éviter que de nouvelles dégradations soient commises.

Des «actes de vandalisme» dénoncés par la mairie

La veille, le maire du 19e, François Dagnaud, avait assuré à CNEWS qu'une «surveillance renforcée» avait été mise en place. Pour l'instant, «aucun témoignage, ni revendication» n'ont été mis en évidence, avait-il ajouté, expliquant que les «analyses de prélèvements étaient en cours» quoique «légers».

En parallèle, la maire de Paris Anne Hidalgo a elle aussi dénoncé mardi soir «avec la plus grande fermeté les actes de dégradations dans deux églises parisiennes, cibles de départs de feux volontaires». L'élue a en outre tenu à apporter son plein soutien aux paroissiens, et a affirmé «se tenir au côté du Diocèse de Paris».

En décembre dernier, à quelques jours de Noël, c'est l'église Saint-Roch, située 296 rue Saint-Honoré, dans le 1er arrondissement de Paris, qui avait été la cible non pas d'une tentative d'incendie mais de tags conspirationnistes.

A la même période, des croix gammées avaient également été découvertes sur des devantures de commerce dans les 17e et 13e arrondissements, et ces derniers jours, ce sont des tags antisémites qui ont recouvert plusieurs commerces du 9e arrondissement.

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