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La Flotte-en-Ré se mobilise ce samedi pour défendre sa statue de la Vierge Marie

Un rassemblement doit se tenir ce samedi 28 janvier à La Flotte-en-Ré, sur l’île-de-Ré (Charente-Maritime), en opposition au démontage d’une statue de la Vierge Marie, décidée par la justice.

Ils n'entendent pas s'avouer vaincus. Un appel à la mobilisation a été lancé pour ce samedi 28 janvier, à 14h à La Flotte-en-Ré (sur l’île-de-Ré), afin de s’opposer au démontage d’une statue de la Vierge Marie. Le rendez-vous doit se tenir devant l’œuvre, située sur un parking de cette commune de Charente-Maritime.

C’est précisément cette situation qui met en péril le monument, puisqu’une association a mobilisé la justice et obtenu qu’elle disparaisse du domaine public, en vertu de la loi 1905 sur les monuments à caractère religieux.

Cette Vierge Marie, qui comporte l’écriture «vœux de guerre» sur son promontoire, avait été réalisée après la Seconde Guerre mondiale pour une famille souhaitant célébrer le retour vivant d’un père et son fils des champs de bataille.

Elle se trouvait à l’origine dans un jardin privé, puis a été donnée à la commune en 1983. Elle avait alors été installée au niveau d’un carrefour. Percutée par un automobiliste en 2020, elle avait été reconstruite à l’identique et placée sur un promontoire, à l’endroit même où elle se trouvait.

Incompréhension et indignation

L’association Libre pensée 17, l’un des branches des Fédérations de la Libre Pensée, se disant défenseur de la laïcité avec le slogan «ni dieu ni maître, à bas la calotte et vive la sociale» mais défendant le port du voile islamique et demandant le retrait de la loi de lutte contre le séparatisme, avait alors saisi la justice.

Par deux fois, celle-ci a estimé que la statue de la Vierge devait être démontée. «La cour relève (...) que la commune n'avait pas l'intention d’exprimer une préférence religieuse en l'y installant en 2020 (...). Toutefois, elle constate également que la figure de la Vierge Marie est un personnage important de la religion chrétienne, en particulier catholique, et que la statue présente par elle-même un caractère religieux», a ainsi avancé la cour administrative de Bordeaux, au début du mois de janvier. Un délai de six mois a été donné.

Cette décision a suscité un large sentiment d’incompréhension et d’indignation parmi la population locale. Le maire de La Flotte-en-Ré a ainsi indiqué à l’AFP qu’il s’agit d’une «polémique ridicule», indiquant que la statue faisait partie «du patrimoine historique» et qu’il s’agissait «plus d’un mémorial que d’une statue religieuse».

«C'est une volonté de couper nos racines chrétiennes, comme si il fallait faire disparaître tout ce qui est dans notre histoire», avait indiqué un habitant de la commune à CNEWS.

Le groupe Touche pas à ma statue, qui a pour but de «défendre nos statues face à la culture de la déconstruction», a donc appelé à manifester ce samedi. «Faisons-nous entendre face aux laïcards anti-France», a-t-il publié sur les réseaux sociaux.

Une pétition a par ailleurs été lancée pour sauver la statue, rassemblant près de 45.000 signatures.

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