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Suicide de Lucas, 13 ans : le message de sa mère aux victimes de harcèlement et d’homophobie

Une marche blanche aura lieu en hommage à Lucas, le dimanche 5 février, à Épinal. [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

La mère de Lucas, un collégien de 13 ans qui s'est suicidé après avoir été harcelé sur son homosexualité, a pour la première fois pris la parole suite au drame.

«Il y a de la colère», a témoigné la mère endeuillée. Séverine, la maman de Lucas, un collégien de 13 ans qui s'est suicidé le 7 janvier après avoir été harcelé dans son établissement en raison de son homosexualité, a pris la parole pour la première fois, dans les colonnes de Vosges matin

Séverine a dans un premier temps confié sa profonde tristesse, expliquant se «sentir vide» suite à la mort de son enfant. La mère a indiqué que la famille s'était «éloignée des informations et des réseaux sociaux», et qu'elle s'était également mise en retrait de son activité professionnelle afin de se consacrer à ses deux autres enfants. 

«On survole les réseaux sociaux. Beaucoup de choses ont été dites, beaucoup de choses sont déformées et l’on n’a vraiment pas besoin de cela», a dénoncé Séverine. 

«Cette colère sera toujours présente»

La mère de famille est revenue sur les faits et a confié sa colère. «Oui il y a de la colère, et cette colère sera toujours présente parce que cela (le suicide de son fils) a été soudain, incompréhensible». 

Séverine a raconté avoir effectué «deux ou trois signalements» du harcèlement que subissait son adolescent, auprès du collège Louis Armand, à Golbey (Vosges), qu'il fréquentait. La mère de famille a estimé que tout n'avait pas été fait pour protéger son fils. «Beaucoup de monde a des torts», a répété la maman de Lucas. 

Des allégations qui devront être corroborées par les différentes enquêtes. L'une d'elle avait d'ailleurs permis le placement en garde à vue de quatre adolescents, scolarisés dans le même établissement et suspectés d'être auteurs de moqueries envers Lucas. 

Une autre enquête contre X pour non dénonciation de mauvais traitements sur mineurs a également été ouverte, avait précisé le procureur d'Épinal Frédéric Nahon. 

Un message d'espoir

La maman de Lucas a également défendu le droit de faire «ce que bon nous semble». Il faut dire que dans la vie, on fait ce que l'on veut. Peu importe le regard des autres, il faut s'aimer soi-même», a souhaité Séverine. 

Un message d'espoir qu'elle compte porter dimanche 5 février à l'occasion d'une marche blanche organisée en hommage à son fils Lucas, à Épinal, lors de laquelle elle «demander à ce que les torts soient reconnus et que justice soit faite». 

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