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Vacances d'été : pourquoi y aura-t-il moins de vols cet été à Orly ?

Outre certains vols potentiellement supprimés, les compagnies pourront faire face à des retards. [Photo d'illustration / STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Par manque de contrôleurs aériens, certains vols matinaux au départ de l’aéroport de Paris-Orly seront vraisemblablement supprimés à partir de la fin mars. Une situation qui pourrait grandement affecter les compagnies low-cost, particulièrement actives pendant la période estivale.

Mauvaise nouvelle pour les voyageurs. Faute de contrôleurs aériens, la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile, NDLR) souhaite réduire prochainement le nombre de départs depuis l'aéroport de Paris-Orly (94) entre 6h et 7h du matin. 

Alors que le trafic aérien était revenu le mois dernier à 94 % de son niveau de décembre 2019 selon les Echos, les compagnies aériennes tablaient sur une reprise «normale» du trafic en 2023 pour la première fois depuis la pandémie. Pourtant, certaines d’entre elles devront sans doute faire face à un nouveau coup dur pour la prochaine saison aéronautique estivale, qui débute à partir de la fin mars. 

En effet, à l’occasion de ses vœux à la presse ce 31 janvier, Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair et président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a expliqué que la DGAC prévoyait une «réduction des programmes de vols de 25 à 20 départs entre 6h et 7h». Une version toutefois réfutée par Direction Générale de l’Aviation Civile qui affirme que «la capacité opérationnelle des services de la navigation aérienne d’Orly restait au même niveau pour la saison de l’été 2023 que les saisons précédentes» mais que c’était la demande de vols qui avait augmenté après la crise sanitaire.

Pourtant, la DGAC a proposé de limiter le nombre de départs possibles lors de cette première tranche horaire après avoir consulté le groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris), gestionnaires d’Orly. Pascal de Izaguirre se dit «inquiet des restrictions d’exploitation» prévues à l’aéroport parisien dues au manque de contrôleurs aériens et «surpris d’apprendre avec beaucoup de retard ce manque de personnel et que ce genre de chose se prévoyait». Ce dernier attend toutefois une confirmation officielle de la part de la DGAC. 

Un manque à gagner pour les compagnies low-cost

Si la DGAC assure qu’«une telle régulation permet de fiabiliser le programme des compagnies et, par conséquent, d’assurer une meilleure qualité de service pour les passagers», la réalité est tout autre selon la FNAM. En effet, la première tranche horaire de la journée est très importante pour les compagnies aériennes, notamment les low-cost.  

Selon le délégué général de la FNAM, Laurent Timsit, «c’est une plage horaire stratégique qui permet des départs tôt et donc, de faire un certain nombre de rotations dans la journée». Ce modèle économique des compagnies low-cost pourrait dont être amputé d’un ou plusieurs vols matinaux, ce qui pourrait engendrer des pertes de rentabilité.  

Outre certains vols potentiellement supprimés, les compagnies pourront faire face, toujours par pénurie de contrôleurs aériens, à des retards qui auront un fort impact financier en plus d’une probable insatisfaction client. Une inquiétude pour Laurent Timsit qui dit ne pas avoir de «visibilité sur la durée de cette limitation».

Si la décision de la part de l’administration aéronautique semble entérinée pour cette année, elle a également assuré vouloir «examiner la manière d’adapter l’offre de contrôle aérien sur Orly à la demande croissante de vols exprimée par les compagnies aériennes sur la première heure du matin» au-delà de 2023. Une période pendant laquelle la DGAC aurait le temps de recruter et de former de nouveau contrôleurs aériens. 

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