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Réforme des retraites : moins de monde dans la rue ce mardi, mais les syndicats maintiennent la pression sur le gouvernement

Le ministère de l'intérieur indique que 57.000 personnes ont manifesté à Paris, quand la CGT évoque 400.000 participants. [REUTERS/Sarah Meyssonnier]

La troisième journée de manifestation contre la réforme des retraites a un peu moins mobilisé que lors des deux précédentes, avec 757.000 manifestants selon le ministère de l'Intérieur. Pas de quoi décourager les syndicats qui maintiennent la pression sur le gouvernement.

Un peu moins de monde dans les rues, mais une mobilisation toujours vive. Ce mardi 7 février, la troisième journée de manifestation contre la réforme des retraites a fait descendre 757.000 Français dans la rue, selon le ministère de l'Intérieur. C'est moins que lors de la première (1,1 million) et deuxième journée de manifestation (1,2 million).

Du côté de la CGT, on évoque «près de deux millions» de personnes, contre 2,8 millions le mardi 31 janvier, et plus de deux millions le jeudi 19.

Même bataille de chiffres dans la capitale : le ministère de l'Intérieur indique que 57.000 personnes ont manifesté à Paris, quand la CGT évoque 400.000 participants. Le cabinet Occurrence, qui a réalisé un comptage pour un collectif de médias dont l'AFP, a lui dénombré 60.000 manifestants dans la capitale.

une baisse globale dans le pays

En région, la tendance semble également à la baisse. Les chiffres des cortèges qui se sont déroulés dans la matinée montraient une participation moindre que la semaine dernière: par exemple 5.000 à Angoulême selon les autorités, contre 8.500 le 31 janvier et 9.000 le 19 janvier. Ou encore Rouen, où les manifestants étaient 8.700 selon la préfecture, contre 13.800 le 31 janvier et 13.000 le 19. A Clermont-Ferrand la police a compté 9.200 manifestants (17.000 le 31 et 19.000 le 19).

Comme lors des premières mobilisations, les cortèges ont globalement défilé dans le calme. 17 interpellations sont toutefois à noter à Paris, avec quelques échauffourées place de la Bastille, en fin de journée.

moins de grévistes

Les grévistes sont également un peu moins nombreux dans le pays. Dans l'énergie, la CGT revendique une baisse d'environ 4.500 MW de production d'énergie, l'équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires. Plus d'un opérateur sur deux (56%) des équipes du matin des raffineries de TotalEnergies étaient en grève selon la direction, entre 75 et 100 %, selon la CGT. La direction d'EDF recensait 30,3 % de grévistes à la mi-journée, contre 40,3 % le 31 janvier.

Le ministère de l'Education faisait état de 14,17 % d'enseignants grévistes (contre 25,92 % le 31 janvier), dans les zones qui ne sont pas en vacances. Selon une source policière, neuf sites universitaires et 24 lycées ont été perturbés en France, avec 14 blocages. La Voix lycéenne a revendiqué près de 150 lycées bloqués.

Un peu plus de 11 % des fonctionnaires étaient en grève en milieu de journée dans la fonction publique d'Etat, contre 19,4 % le 31 et 28 % lors de la première.

les syndicats déterminés

«Le message de ce soir, ce sera un appel à manifester massivement samedi», a déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, reconnaissant pour la journée de mardi «un petit handicap avec les vacances», qui ont commencé pour la zone A. 

Du côté de la CGT, Philippe Martinez a appelé en début de manifestation à durcir le mouvement par des grèves «plus dures, plus nombreuses, plus massives et reconductibles». «Si le gouvernement persiste à ne pas écouter, forcément il faudra monter d'un cran», a-t-il justifié.

Les syndicats regardent maintenant vers la journée du samedi 11 février, que certains responsables syndicaux et observateurs qualifient de véritable test pour le mouvement contre la réforme des retraites. Le choix du jour, un samedi, permet en effet une plus grande mobilisation des salariés, notamment ceux du privé, et devrait donner un bon indice de l’ampleur du mécontentement dans le pays.

Réunie mardi soir à la Bourse du travail, l'intersyndicale a appelé dans un communiqué «à manifester encore plus massivement le samedi 11 février». «Le gouvernement doit retirer son projet sans attendre la fin du processus parlementaire», a-t-elle intimé.

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