En direct
A suivre

Annecy : prison ferme pour des membres de l’ultradroite après des violences lors de France-Maroc

Les trois condamnés n'ont pas été incarcérés car ils ont déjà fait de la détention provisoire. [LOIC VENANCE / AFP]

Trois hommes, dont deux connus comme appartenant à la mouvance d’ultradroite, ont été condamnés à des peines de quatre à neuf mois de prison ferme, mercredi à Annecy. Ils ont été reconnus coupables de violences commises le soir du match de football France-Maroc, lors de la Coupe du monde.

Condamnés pour des faits de violences en réunion, trois hommes ont écopé de peines respectives de quatre, six et neuf mois de prison ferme, prononcées mercredi par le tribunal judiciaire d'Annecy (Haute-Savoie).

Le soir du match-France-Maroc, comptant pour la coupe du monde de football, ils avaient été filmés par des caméras de vidéosurveillance. Alors qu’une masse de supporters fêtaient la victoire des Bleus dans la rue, un groupe d'individus au visage caché avait pris à partie plusieurs personnes. Sous les coups, l'une d'entre elles s'était retrouvée au sol, KO, le visage en sang.

À la suite de l’enquête, les trois individus, âgés de 29 ans pour deux d’entre eux et 35 ans pour le troisième, avaient été interpellés à Annecy le 24 janvier. Des policiers du Raid avaient participé aux opérations. Une aide justifiée par le profil des suspects. A l’audience, ils ont été présentés par le vice-procureur comme des hommes «au physique imposant, qui pratiquent des sports de boxe, dont deux sont d'anciens militaires (et qui) baignent dans une forme de culture de la violence».

Le caractère raciste non retenu

Lors de perquisitions chez eux, des armes et des munitions, mais aussi deux exemplaires de Mein Kampf, une bague aux initiales SS et une carte bancaire au nom d'Adolf Hitler avaient été retrouvés.

Pendant le procès, deux des prévenus ont reconnu être les auteurs de certains faits sur les vidéos. Ils ont présenté leurs excuses aux victimes. Le troisième a contesté être présent à ce moment-là. Ayant déjà effectués de la détention provisoire, ils n'ont pas été incarcérés.

Par ailleurs, le caractère raciste des violences n'avait pas été retenu à l'issue des investigations, en l'absence d'injures ou propos racistes dans les vidéos et car les agresseurs «ne semblaient pas avoir fait de distinction au sein de leurs victimes», a justifié le vice-procureur.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités