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«Revenantes» de Syrie : Amandine Le Coz jugée à partir de ce jeudi

Amandine Le Coz avait changé de camp de détention après une émeute. [Delil SOULEIMAN / AFP]

La cour d’assises spéciale de Paris juge à partir de ce jeudi la revenante de Syrie Amandine Le Coz, qui avait rejoint Daesh en 2014.

Les procès de revenantes de Syrie se multiplient. Alors que celui de Douha Mounib s’est tenu en début de semaine à Paris, la cour d’assises spéciale va également juger, ce jeudi et demain, Amandine Le Coz, partie en Syrie en 2014 et renvoyée en France en 2019.

Revenue avec trois autres femmes radicalisées et leurs sept enfants, elle avait profité d’une période chaotique dans le nord du pays, avec une offensive turque et des bombardements, pour quitter le camp kurde où elle était captive et se rendre aux autorités turques. L’avocate des quatre femmes en avait alors profité pour pointer la volonté de celles-ci d’être rapatriées en France pour faire face à la justice (en profitant du protocole Cazeneuve, en vigueur seulement pour les prisonniers détenus par la Turquie, tandis que ceux retenus dans les camps kurdes syriens devaient être jugés sur place).

Quels actes et quelle radicalité ?

Originaire de Domont, dans le Val-d’Oise, Amandine Le Coz avait rejoint la Syrie en 2014, pour rallier Raqqa, capitale de Daesh. Elle avait été mariée deux fois à des jihadistes, dont un marocain connu pour sa participation à des exactions sur place. Elle avait aussi eu un enfant là-bas. Alors que les autorités françaises avaient proposé de rapatrier le jeune garçon, âgé d’à peine un an et demi au moment où elle avait été faite prisonnière, en 2018, des confrères de France 2 l'avaient interrogée sur cette possibilité. «Non je ne veux pas. S’il part, je pars avec lui», avait-elle affirmé, balayant le fait que son fils aurait pu se trouver dans une meilleure situation en France, même sans elle.

Comme Margaux Dubreuil ou Emilie König, d’autres noms connus parmi les revenantes françaises, Amandine Le Coz se trouvait à cette époque dans le camp d’Al-Roj. Elle allait en être expulsée peu après, pour sa participation à une émeute. Déplacée dans celui d’Aïn Issa, elle avait donc pu s'enfuir fin 2019, avant d’être rapatriée.

Le but du procès, qui doit durer jusqu’à vendredi, sera notamment de faire la lumière sur le rôle joué par Amandine Le Coz en Syrie, ainsi que sur les actions qu’elle aurait pu commettre pour les jihadistes. La question de son radicalisme actuel sera également un point central à prendre en compte par la justice.

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