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Paris : plus de 5.400 tonnes de poubelles toujours non ramassées ce dimanche

Ce dimanche 12 mars, pas moins de 5.400 tonnes de poubelles restaient toujours non ramassées dans Paris, contre 4.400 la veille, selon la municipalité, qui rappelle que la situation est due au blocage des incinérateurs.

Pas d'amélioration en vue ce dimanche, alors que les poubelles débordent sur les trottoirs de nombreux arrondissements parisiens en marge des mouvement sociaux contre la réforme des retraites.

Les incinérateurs toujours bloqués

Au total, ce sont 5.400 tonnes de résiduels – c'est-à-dire de poubelles non ramassées – se trouvaient toujours dans la rue, sans que la situation ne puisse vraiment s'arranger tant que les principaux incinérateurs de la région restaient bloqués. Et ces derniers pourraient le rester encore plusieurs jours, jusqu'à la nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites prévue ce mercredi 15 mars.

Point #grève #retraites

La collecte est très perturbée aujourd’hui dans tous les arrondissements @Paris. Le dernier site accessible du SYCTOM pour le vidage des bennes est partiellement fermé aujourd'hui. Incinérateurs et garages toujours bloqués pic.twitter.com/FJn5xkGSbh

— Colombe Brossel (@cbrossel) March 12, 2023

«La collecte est très perturbée aujourd’hui dans tous les arrondissements», confirme ce dimanche Colombe Brossel, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la propreté, qui explique que le dernier site accessible du Syctom pour le vidage des bennes est «partiellement fermé» ce dimanche et que les incinérateurs et les garages sont quant à eux «toujours bloqués».

Et si seuls les 2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e ou encore 20e arrondissements étaient concernés au départ, c'est désormais l'ensemble de la capitale qui est touché, y compris les arrondissements où le ramassage des poubelles a été confié à un prestataire comme c'est le cas notamment dans le 7e ou encore dans le 10e, puisque la fermeture des incinérateurs empêche leur traitement.

En attendant, l'adjointe à la propreté assure que des opérations de propreté ont tout de même lieu ce week-end, avec une priorité donnée au déblaiement des marchés alimentaires et à l'enlèvement des sacs poubelles au sol, notamment «pour la sécurité des cheminements piétons».

Les élus d'opposition exigent un «service minimum»

Sur Twitter, la maire du 7e arrondissement de Paris et principale opposante à Anne Hidalgo, a immédiatement réagi, expliquant avoir «toujours proposé un service minimum pour le ramassage des ordures en cas de grève pour éviter tout risque sanitaire et sécuritaire», évoquant la prolifération de rats ou de potentiels incendies. Se positionnant déjà pour 2026, elle annonce qu'elle proposera «une réorganisation totale des services de propreté».

La Maire de Paris doit arrêter de soutenir la grève du ramassage d'#ordures!

Et demande par requisition les déblocages:

-des garages, où sont les bennes, -des sites d'incinération et de décharge autour de Paris.


La salubrité de la ville passe avant ses petits calculs politiques! pic.twitter.com/0NydHCaYOn

—  Sylvain Maillard (@SylvainMaillard) March 12, 2023

Même chose pour le député Renaissance de la 1ère circonscription de Paris, qui réclame «par réquisition» les déblocages, où se trouvent les bennes, mais aussi des sites d'incinération et de décharge autour de Paris. Et de lancer : «la maire de Paris doit arrêter de soutenir la grève».

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