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Grève des éboueurs à Paris : 10.000 tonnes de déchets non ramassés ce vendredi, selon la mairie

La mairie de Paris a annoncé ce vendredi un nombre de déchets non ramassés à Paris en hausse. [Pascal Rossignol/REUTERS]

Malgré la réquisition des éboueurs parisiens en grève annoncée jeudi 16 mars par le préfet de police Laurent Nuñez, la situation semble s'être détériorée ce vendredi dans la capitale, à en croire la mairie qui, ce vendredi, signale «10.000 tonnes de déchets non ramassés à Paris», contre 9.600 tonnes la veille.

Les chiffres de la mairie semblent contredire l'Etat. Malgré la réquisition des éboueurs parisiens en grève annoncée ce jeudi 16 mars par le préfet de police Laurent Nuñez, la situation s’est détériorée dans la capitale avec «10.000 tonnes de déchets non ramassés à Paris», selon la mairie, contre 9.600 tonnes la veille.

Ce vendredi, sur les ondes de RTL, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait pourtant assuré que «cette réquisition fonctionne dès ce matin et permet de ramasser ces poubelles». 

Pour rappel, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a annoncé ce jeudi 16 mars la réquisition des 4.000 éboueurs grévistes dans la capitale alors que la maire Anne Hidalgo soutient le mouvement de grève des éboueurs.

Un plan de ramassage des déchets singulier

A Paris, le ramassage des ordures est singulier puisqu’il est réparti pour moitié entre les agents de la ville et pour l’autre moitié entre des prestataires privés. L’annonce de la réquisition n’a donc pas touché l’ensemble des éboueurs grévistes et certains arrondissements parisiens ont conservé un niveau d’insalubrité identique aux jours précédents ce vendredi.

Le maire LR du 15e arrondissement, Philippe Goujon, a fait un recours en justice contre le prestataire privé en charge du ramassage des déchets sur son secteur. «Des équipages sont ressortis», a témoigné ce dernier, confirmant que la réquisition de personnel «commence effectivement».

En revanche, Delphine Bürkli, la maire Horizons du 9e arrondissement, géré par le public et fortement touché par l'absence de ramassage, a assuré que «les régies ne sont pas encore concernées». Elle a appelé «à l’armée pour déblayer les rues», tout en confirmant un chiffre de «5 ou 6% d’éboueurs en grève».

Cette donnée a été confirmée par une autre élue issue du même parti politique dans un autre arrondissement parisien. «Ces 5% ont le pouvoir de bloquer tout le ramassage, ou presque, en portant deux types d'actions : bloquer les garages en régie municipale et les centres d'incinération», a résumé Florence Berthout, la maire Horizons du 5e arrondissement.

des grévistes délogés à l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine

Ce vendredi, les CRS ont délogé les grévistes présents dans un garage situé sur le plus gros des trois sites d’incinération du Syctom (syndicat métropolitain). Pour cela, les forces de l’ordre ont fait usage du gaz lacrymogène et de leur matraque pour mettre fin au mouvement de contestation.

L’accès à l’usine comme aux deux garages de camions-poubelles est néanmoins toujours bloqué. D’après la CGT, 95% des salariés du site de traitement d'Ivry (94) et tous les chauffeurs des deux garages sont en grève ce vendredi. 

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