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Retraites : qui est Charles de Courson, le député qui veut faire tomber le gouvernement ?

Durant les débats du projet de loi sur les retraites, le centriste s'était attaqué aux régimes spéciaux et avantages des sénateurs lors d'une séance à l'Assemblée en février dernier. [Ludovic MARIN / AFP]

Le député LIOT de la Marne Charles de Courson est l'un des députés à l'origine du dépôt de la motion de censure contre le gouvernement d’Elisabeth Borne. Calme et souvent loin des tensions au sein de l’Assemblée, il est néanmoins une figure très respectée du Palais Bourbon.

En 2022, il a remporté l’élection législative de sa circonscription de la Marne et rempilait pour un sixième mandat de député, un véritable record de longévité au sein d’une Assemblée souvent remaniée et sanctionée par les Français à chaque vote.

Habituellement discret et pas vraiment friand des coups d’éclats, Charles de Courson est aujourd’hui la figure de proue des contestataires du projet de loi du gouvernement sur la réforme des retraites. Vendredi 17 mars, fort de son expérience politique, il a porté haut et fort la motion de censure déposée par son groupe parlementaire LIOT avec la NUPES.

Issu d'une famille très engagée

Fils et petit-fils de résistants, Charles de Courson est issu d’une famille de parlementaires très engagés en politique. Formé à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales puis à l’École nationale d’administration, il est devenu maire de Vanault-les-Dames (Marne) en 1986. Réélu à plusieurs reprises, il est resté à la tête de la mairie de la commune jusqu’en 2017.

Par ailleurs, il a fait son entrée à l’Assemblée nationale en 1993, lorsqu’il a été élu député de la cinquième circonscription de la Marne sous l’étiquette UDF (Union pour la démocratie française). Spécialiste des finances publiques, Charles de Courson siège actuellement à la Commission des finances de l’Assemblée.

Lors de ses divers mandats, il s’est fait remarquer par la précision de ses prises de parole ainsi que pour ses combats. Éric Mension-Rigau a évoqué le centriste, «moine-soldat de l’Assemblée nationale», dans son livre «Singulière noblesse : L’héritage nobiliaire dans la culture française contemporaine» publié en 2015.

Pour l’historien, «son indépendance d’esprit, sa fine connaissance des finances publiques, son sens de l’intérêt public et son intransigeance à toute épreuve contre les dépenses superflues lui valent le respect de l’ensemble de la classe politique».

Des prises de position remarquées

Au sein de l’hémicycle, Charles de Courson avait signé la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement de Dominique de Villepin. Il s’est par la suite opposé successivement au mariage homosexuel, au projet de déchéance de nationalité ainsi qu’à la loi «anti-casseurs» porté par Christophe Castaner en 2019.

Durant les débats du projet de loi sur les retraites, le centriste s'était attaqué aux régimes spéciaux et avantages des sénateurs lors d'une séance à l'Assemblée en février dernier. Un des aspects de la réforme des retraites qu'il défend depuis plusieurs mois.

Sa profession de foi lors des dernières élections législatives en témoigne : «Une réforme des retraites d’ampleur doit être engagée, avec la mise en extinction des régimes spéciaux, y compris parlementaires, pour aller vers un régime unique pour tous les salariés, du privé comme du public, pour une équité et une justice entre tous les travailleurs».

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