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Charles de Courson à Elisabeth Borne : «Vous avez cédé à la facilité et évité la sanction du vote»

Appelant au vote d'une motion de censure transpartisane ce lundi 20 mars au Palais Bourbon, le député Charles de Courson a accusé Elisabeth Borne d'avoir «cédé à la facilité».

«Vous avez échoué», a lancé Charles de Courson, ce lundi 20 mars, alors qu'il s'adressait directement à la Première ministre, Elisabeth Borne, depuis la tribune de l'Assemblée nationale. Le député du groupe Liot appelait alors au vote d'une motion de censure transpartisane portée par son groupe dans le but de rejeter la réforme des retraites.

«Madame la Première ministre, relire aujourd'hui votre discours de politique générale est cruel, a déclaré Charles de Courson. Je vous cite : "nous mènerons pour chaque sujet une concertation dense, nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de compromis et d’ouverture". Et bien vous avez échoué à rassembler, vous avez échoué à convaincre, alors vous avez cédé à la facilité et évité la sanction du vote.»

Une réforme sans «légitimité démocratique»

Evoquant une élection d'Emmanuel Macron l'année dernière «au second tour par défaut», le député de la Marne a affirmé que «ce projet de réforme des retraites n'a pas de légitimité démocratique». «L’Assemblée nationale, seule représentante du peuple français, n’aura jamais voté sur ce projet de loi» et «le gouvernement a usé de toutes les manœuvres possibles pour contourner et contraindre le débat parlementaire, pour tordre les procédures».

Charles de Courson estime que son groupe a pourtant «pris toute [sa] part pour éviter de fracturer notre pays plus qu'il ne l'est déjà». «Dès l’automne, nous avons appelé à de vraies négociations avec les partenaires sociaux. Nous avons appelé à une grande conférence sociale sur le travail et le financement du système de retraites. Nous avons toujours joué le jeu de l’écoute et du dialogue, notre groupe n’a d’ailleurs pas voté jusqu’à ce jour les précédentes motions de censure [...] Mais ce texte a marqué la mort des engagements pris en juillet dernier.»

Charles de Courson n'a pas pu aller au bout de son discours. Son temps de parole était écoulé et le micro a été coupé au moment où il regrettait que les «économies attendues» soient «essentiellement portées par les plus modestes» sans que «l'équilibre du système de retraites» soit assuré. «Si bien qu'au final on s'interroge : tout ça pour ça ?», s'est-il demandé, juste avant d'être interrompu.

Au total, deux motions de censure ont été déposées contre le gouvernement et sont examinées ce lundi devant l'Assemblée nationale : celle du groupe Liot et une seconde, portée par le Rassemblement national. Pour être votée, une motion de censure doit obtenir la majorité absolue, soit 287 voix.

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