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L’Assemblée nationale adopte le projet de loi de relance du nucléaire

Le projet de loi vise à relancer la filière nucléaire française. [SAMEER AL-DOUMY / AFP]

L’Assemblée nationale a largement adopté en première lecture ce mardi 21 mars le projet de loi de relance du nucléaire.

Une large majorité. Ce mardi 21 mars, le projet de loi de relance du nucléaire a été adopté par l’Assemblée nationale, par 402 voix contre 130. Le texte a bénéficié du soutien des Républicains, du Rassemblement national et de quelques communistes pour obtenir une telle marge.

Ce projet de développement s'inscrit dans une volonté du gouvernement de relancer une politique nucléaire «ambitieuse et durable», marquée par la construction de six nouveaux réacteurs, comme l'avait annoncé le président Emmanuel Macron.

Ainsi, le texte vise à «gagner du temps» en simplifiant les procédures administratives, n'entravant pas «le chemin d'une construction des EPR, réacteurs de nouvelles générations, à l'horizon de 2035-37».

Après le vote, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a loué la «co-construction» menée sur ce texte dédié à l'atome, envoyant «un signal clair à notre filière» nucléaire «qui a souffert d'injonctions contradictoires dans le passé».

Une proposition refusée

A noter que les députés ont retoqué le projet de réforme de la sûreté souhaité par le gouvernement, qui visait à faire disparaître l'Institut dédié à l'expertise (IRSN), pour le fusionner avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Un rejet sur lequel la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher n’avait pas demandé de seconde délibération.

Pour dénoncer ce projet de loi, les opposants, principalement Europe Ecologie-Les Verts et La France insoumise, s’étaient appuyés sur un récent événement pour maintenir les débats. En effet, ces derniers ont alerté sur la fissure «importante» révélée dans la tuyauterie d'un réacteur de la centrale de Penly (Seine-Maritime).

Le texte doit désormais poursuivre son parcours parlementaire, en commission mixte paritaire ou lors d’une deuxième lecture.

Pour rappel, la France, qui tire du nucléaire environ 70% de son électricité, avait décidé en 2015 de diversifier son approvisionnement en fermant 14 de ses 58 réacteurs, avant un revirement annoncé par le président fin 2021.

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