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JO 2024 : l'utilisation de «caméras augmentées» validée par l'Assemblée nationale

L'Assemblée nationale a autorisé ce jeudi 23 mars le recours aux «caméras augmentées» durant les Jeux Olympiques de Paris 2024, malgré l'opposition de la gauche.

L'Assemblée nationale a approuvé jeudi le recours à de la vidéosurveillance – dite «intelligente» ou encore «algorithmique» – au titre d'une expérimentation, qui aura lieu avant et pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, afin de sécuriser au mieux l'événement.

Feu vert au recours à des algorithmes

L'article 7 du projet de loi olympique a été adopté avec 59 voix pour (majorité présidentielle - LR - RN) face à 14 contre (Nupes). Concrètement, il prévoit à titre expérimental que la sécurisation «de manifestations sportives, récréatives ou culturelles» d'ampleur puisse recourir à des algorithmes.

Le fait d'avoir recours à ces méthodes ne plaît pas à tout le monde, à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) notamment, qui avait déjà fait part de son opposition au projet de loi, ou encore au Conseil d'Etat ainsi qu'à certains élus. Les détracteurs de ce texte de loi, présenté devant le Sénat fin janvier, évoquaient déjà à l'époque de nombreux problèmes de respect de la vie privée.

L'expérimentation de ces fameuses caméras «augmentées», permettant de détecter des mouvements suspects dans les foules, est réclamée par les autorités tant aux abords des enceintes sportives que dans les transports qui les desserviront. Si la loi prévoit une expérimentation de ces nouveaux outils jusqu'au 30 juin 2025, ils devraient être testés dès la rentrée prochaine pour la Coupe du monde de rugby 2023 prévue en France du 8 septembre au 28 octobre.

L'analyse des images captées par ces caméras et drones permettrait ainsi de détecter automatiquement des faits ou gestes potentiellement à risque. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a par exemple cité «un départ de feu, des goulots d'étranglement de population, un colis ou un sac abandonné».

Mais pour les députés de la Nupes, c'est l'inquiétude. Selon eux, le risque est le possible dévoiement de cette technologie, craignant que les JO de Paris 2024 ne servent de tremplin pour généraliser à l'avenir ce type de surveillance à la population.

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