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Bordeaux : cinq personnes placées en garde à vue après l’incendie du porche de la mairie

Le feu avait duré une quinzaine de minutes jeudi soir, endommageant la porte massive en bois de l'édifice. [Twitter @Bookee0/via REUTERS]

Cinq personnes ont été placées en garde à vue vendredi 24 mars à Bordeaux (Gironde), au lendemain de l’incendie volontaire du porche de la mairie survenu en marge de la manifestation contre la réforme des retraites.

Le feu avait duré une quinzaine de minutes jeudi vers 20h, endommageant la porte massive en bois de l'édifice, avant d'être éteint par les pompiers.

Ce vendredi, le parquet de Bordeaux a annoncé le placement en garde à vue de cinq personnes, soupçonnées d’être à l’origine de l’incendie volontaire du porche de la mairie la veille, en marge des manifestations contre la réforme des retraites.

Pris en flagrant délit

L'un de ces suspects, âgé d’une vingtaine d’années, a été vu «en train de jeter une poubelle entièrement en feu» pour «alimenter le foyer». Il a ensuite été interpellé à proximité et placé en garde à vue pour «dégradation et destruction aggravée par incendie», a écrit la procureure de la République de Bordeaux Frédérique Porterie dans un communiqué.

Concernant les quatre autres, ils correspondaient «au signalement des individus qui s'affairaient activement sur l'incendie» et ont ainsi été interpellés à leur tour et placés en garde à vue pour «participation avec arme à un attroupement» et «destruction aggravée par incendie», a précisé la magistrate.

Il s'agit de trois personnes majeures et d'un mineur, arrêtés en possession de «multiples armes» telles une matraque télescopique, une barre en PVC et d'une chaîne de vélo. Deux d'entre eux, également âgés d'une vingtaine d'années, avaient fait l'objet par le passé de condamnations judiciaires pour outrage ou encore usage de stupéfiants. L'enquête a été confiée à la police judiciaire, a précisé le parquet.

Une journée de violences 

Suite à la manifestation de jeudi, ayant réuni entre 18.000 et 110.000 personnes à Bordeaux, des groupes de jeunes masqués ont jeté des projectiles et ont mis le feu à des barricades. Ces incidents ont fait 16 blessés légers selon le parquet, dont 12 policiers.

D’après ce même communiqué du parquet de Bordeaux, il est également mentionné que plusieurs coupures de courant à la suite de sabotages ont entraîné une coupure générale à la mairie, mais aussi à l’hôpital Saint André et sur l’îlot judiciaire (Tribunal judiciaire, cour d’appel et l’Ecole nationale de la Magistrature) en début d’après-midi.

Un dernier bilan atteste de l’interpellation de neuf personnes et leur placement en garde à vue notamment pour «participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences volontaires ou destruction, outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, violences aggravées, dégradation volontaire par moyen dangereux d’un bien public, outrages à PDAP, rébellion», décrit le parquet.

De plus, alors que le roi Charles III d'Angleterre devait être reçu mardi prochain à l'hôtel de ville de Bordeaux à l’occasion d’une visite d’État, l’Élysée a annoncé vendredi le report de sa venue.

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