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Antisémitisme : Yaël Braun-Pivet dévoile la lettre de menaces «abominable» qu'elle a reçue

Selon le décompte de l'Assemblée nationale, depuis le début de la mandature, 61 parlementaires ont subi des violences ou des menaces. [REUTERS/Gonzalo Fuentes]

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance) a annoncé dimanche 26 mars avoir porté plainte après avoir reçu une lettre de menaces «absolument abominable».

Des propos abjects. Yaël Braun-Pivet, députée Renaissance et présidente de l'Assemblée nationale, a expliqué dimanche avoir reçu une lettre de menaces «abosulument abominable» remplie d'insultes antisémites.

«Ca commence très aimablement par: "salut la grosse truie juive. (...) On n'a plus de zyklon hélas mais des barres de fer pour éliminer cette saloperie de Jude"», a-t-elle lu sur le plateau du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. «J'ai deux pages comme cela, j'ai évidemment porté plainte», a-t-elle précisé.

Selon la présidente de l'Assemblée, ce courrier présente «la même écriture» que ceux reçus récemment par deux autres élues des Yvelines, la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé, et la députée Renaissance Marie Lebec. L'auteur s'en prenait notamment au bébé de 4 mois d'Aurore Bergé, «si petit» et qui «ne pourra pas s'enfuir».

les violences contre les élus, un «phénomène massif»

«Jamais je n'aurais imaginé qu'en m'engageant en politique j'aurais à subir l'antisémitisme, le sexisme, la violence verbale, parfois la violence physique à travers nos permanences», a regretté Yaël Braun-Pivet.

Selon le décompte des services du Palais-Bourbon, depuis le début de la mandature, «61 parlementaires ont subi des violences, que ce soit au sein de leur permanence ou par courrier ou sur les réseaux sociaux» et notamment «22 depuis le 19 mars».

Yaël Braun-Pivet a dénoncé un «phénomène massif», marqué par une hausse de 32% des violences à l'égard des élus l'an passé, qui s'explique notamment par la contestation de la réforme des retraites.

L'élue Renaissance a au passage épinglé La France insoumise qui «d'une certaine façon légitime» la violence dans les manifestations en considérant que «ces individus ont de bonnes raisons» et qu'existerait une «violence institutionnelle» à laquelle les casseurs ne feraient que répondre «en réaction et en défense». 

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