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BRAV-M : que pourrait-il se passer alors que la pétition réclamant leur dissolution dépasse les 100.000 signatures ?

Pointée du doigt, la Brav-M a été comparée dans la pétition aux «voltigeurs». [JULIEN DE ROSA/AFP]

Une pétition pour dissoudre les BRAV-M, brigades de répression de l’action violente motocyclistes au cœur des critiques lors des récentes manifestations contre la réforme des retraites, a dépassé les 100.000 signatures citoyennes sur le site de l'Assemblée nationale lundi soir. Quelles suites pourraient être données ?

Parfois décriées pour leurs méthodes musclées, les BRAV-M, les unités de policiers circulant à moto pour assurer le maintien de l'ordre en manifestation à Paris, ont fait l'objet d'une pétition sur Internet.

Lancée le 23 mars, celle-ci a dépassé les 100.000 signatures citoyennes en cinq jours, lundi 27 mars au soir sur le site de l'Assemblée nationale.

Un record pour la plate-forme de la chambre basse, lancée en 2020 pour revivifier le droit de pétition.

Examiner le texte ou classer la pétition

La pétition contre les Brigades de répression de l'action violente motorisée avait précisément été mise en ligne sur le site de l'Assemblée nationale pour plus de visibilité.

Selon le règlement du site de l'institution, après attribution de la pétition aux 100.000 signatures à une commission, les députés de la commission désignent un député-rapporteur qui propose ensuite soit d'examiner le texte au cours d'un débat faisant l'objet d'un rapport parlementaire, soit de classer la pétition. 

En outre, pour les pétitions ayant recueilli au moins 500.000 signatures, issues d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer, la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut décider d'organiser un débat en séance publique, stipule également le règlement intérieur de l'Assemblée.

Plusieurs enquêtes judiciaires

Déposée par un certain Yann Millérioux, la pétition estime dans le détail que «la répression policière qui s'abat sur notre pays doit conduire à remettre à l'ordre du jour l'impératif démantèlement de la BRAV-M».

Le texte reproche à ces unités d'être devenues «l'un des symboles de la violence policière». Plus mobiles que les compagnies de CRS ou les gendarmes mobiles, elles ont pour objectif d'aller au contact direct des casseurs pour faire cesser les dégradations et les interpeller. Ces brigades sont sous le coup de plusieurs enquêtes judiciaires pour des violences sur des manifestants.

Pointée du doigt, la BRAV-M est comparée dans la pétition aux «voltigeurs, des duos de policiers montés sur une moto pour disperser les manifestants». Le texte rappelle que cette ancienne brigade a été «dissoute en 1986 après la mort de Malik Oussekine, roué de coups par trois voltigeurs en marge de contestations étudiantes».

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