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Grève des éboueurs à Paris : la CGT annonce la suspension du mouvement dès ce mercredi

Ce mardi, il restait encore 6.600 tonnes de déchets non ramassés dans les rues de Paris. Ce mardi soir, il restait encore 6.600 tonnes de déchets non ramassés dans les rues de Paris. [© REUTERS/Nacho Doce]

En marge de la 10e journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, la CGT de la filière déchets et assainissement a annoncé mardi 28 mars la suspension, à partir de ce mercredi 29 mars, de la grève des éboueurs de Paris, entamée dans la nuit du 6 au 7 mars dernier.

Vers un retour à la normale ? Les éboueurs, agents de la Ville de Paris, vont arrêter leur grève à partir de ce mercredi 29 mars, plus de 15 jours après avoir entamé un mouvement reconductible pour dénoncer le projet de réforme des retraites. Si cette grève a empêché la bonne collecte des déchets à Paris, elle n'a pourtant jamais été majoritairement suivie. Les éboueurs n'étant pas plus de 7% à faire grève en même temps.

«Nous n'avons presque plus de grévistes»

«Nous avons besoin de rediscuter avec les agents de la filière déchets et assainissement de la ville de Paris afin de repartir plus fort à la grève [...] car nous n'avons presque plus de grévistes», reconnaît dans un communiqué la CGT-FTDNEEA qui rassemble les éboueurs, les égoutiers ainsi que les conducteurs de bennes de la capitale. Et pour cause, beaucoup n'ont pas les moyens de faire grève plus longtemps.

«C'est pour cela que nous suspendons notre mouvement de grève et de blocage à partir du mercredi 29 mars», annonce en outre le syndicat qui donne toutefois rendez-vous «bientôt aux salariés toujours en grève et en lutte», car «nous allons ressurgir», lance-t-il. «Le combat n'est pas terminé, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne doivent retirer cette réforme et se mettre à la table des négociations», affirme par ailleurs le syndicat majoritaire dans la filière.

La grève des agents, et surtout le blocage des trois incinérateurs desservant la capitale, notamment celui d'Ivry-sur-Seine, présenté comme le plus gros d'Europe, ont entraîné un invraisemblable amoncellement de poubelles et autres déchets. De fait, pendant plusieurs jours, les poubelles n'étaient plus du tout ramassées dans près de la moitié des arrondissements de Paris.

De moins en moins de poubelles

Mais la situation était déjà en train de revenir peu à peu à la normale depuis ce week-end, avec une baisse progressive du nombre de poubelles non ramassées dans les rues. Ce mardi soir, il restait encore 6.600 tonnes de déchets non ramassés, contre encore 10.500 vendredi. Pour autant, en ce jour de mobilisation nationale, la collecte restait «très perturbée aujourd'hui» dans la capitale.

En effet, «plusieurs incinérateurs sont bloqués ou font l’objet de barrages filtrants, depuis ce matin, ce qui retarde le déchargement des bennes et la collecte», a précisé Colombe Brossel, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la propreté, à l'issue d'une réunion de la cellule de crise actionnée par la municipalité parisienne et dédiée à cette grève. 

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