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Réforme des retraites : la médiation proposée par Laurent Berger divise la majorité

L'appel à une médiation a été immédiatement rejeté par le gouvernement. [JULIEN DE ROSA / AFP]

La majorité présidentielle est partagée quant à la demande de «médiation» proposée ce mardi par le leader de la CFDT Laurent Berger, dans l’optique de «trouver une voie de sortie» à la crise sociale déclenchée par le passage en force de la réforme des retraites.

Une ouverture au dialogue reçue différemment par la majorité présidentielle. Ce mardi 28 mars, dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a appelé l'exécutif à mettre en place une «médiation» pour «trouver une voie de sortie» à la crise sociale.

«On prend un mois et demi où on dit "les 64 ans ça ne s'appliquera pas" et on fait de la médiation. Ensuite on se met autour de la table et on regarde la question du travail, des retraites, sur quoi il peut y avoir ou pas un compromis social», a-t-il déclaré au micro de France Inter.

Cependant, cet appel à la discussion a immédiatement été rejeté par le gouvernement. «Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation», a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran en sortie du Conseil des ministres.

L’ancien ministre de la Santé a également rappelé qu’Emmanuel Macron était prêt à «recevoir l’intersyndicale dès lors que le Conseil constitutionnel se sera prononcé sur la conformité du projet de loi du gouvernement».

Le MoDem plus ouvert à la discussion

La proposition de Laurent Berger semble en revanche avoir été entendue du côté des élus du MoDem, membres de la majorité présidentielle. Lors d’un point presse à l’Assemblée nationale, Jean-Paul Mattei, président du groupe centriste à l'Assemblée nationale, a validé l’hypothèse «d’avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul».

Lors de ce point presse, le député d’Eure-et-Loir Philippe Vigier, qui avait participé à la commission mixte paritaire (CMP), a lui aussi encouragé «une médiation, si elle est possible».

Du côté d’Horizons, Laurent Marcangeli, président du groupe dans l’Hémicycle, a lui considéré qu’il ne voyait «pas l’intérêt de désigner une tierce personne pour organiser ce dialogue».

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