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Réforme des retraites : un 12e round de mobilisation en recul avant le verdict du Conseil constitutionnel

Déterminés à poursuivre leur lutte, les syndicats attendent toutefois avec fébrilité la décision du Conseil constitutionnel vendredi. [REUTERS/Stephanie Lecocq]

A la veille de la décision très attendue du Conseil constitutionnel, quelque 380.000 Français ont manifesté ce jeudi 13 avril contre la réforme des retraites, selon le ministère de l'Intérieur. Une mobilisation en baisse, malgré les plus d'un million de manifestants revendiqués par les syndicats.

Une mobilisation qui s'essouffle ? Ce jeudi 13 avril, 380.000 manifestants ont défilé dans les rues du pays contre la réforme des retraites, selon le ministère de l'Intérieur. Selon la CGT, les opposants au projet du gouvernement étaient 1,5 million à manifester leur mécontentement.

Quelle que soit la source, il semble que le mouvement connaisse un essoufflement depuis la journée du 23 mars, où plus de trois millions de Français sont descendus dans les rues selon les syndicats - plus d'un million selon le ministère de l'Intérieur.

 

Selon ces chiffres, cette douzième journée de mobilisation serait la deuxième plus faible depuis le début du mouvement après celle du samedi 11 mars (368.000 participants selon le gouvernement).

la décision du conseil constitutionnel sur toutes les lèvres

A Paris aussi, les manifestants étaient moins nombreux à 42.000 contre 57.000 la semaine dernière selon la préfecture de police, même si la CGT a revendiqué 400.000 participants comme jeudi dernier.

«Malgré une période de vacances scolaires, aujourd'hui, ce sont près de 280 manifestations et rassemblements encore organisés dans tout le pays», s'est cependant félicitée la CGT dans son communiqué.

Déterminés à poursuivre leur lutte, les syndicats attendent toutefois avec fébrilité la décision du Conseil constitutionnel sur le texte de la réforme des retraites. A défaut d'une censure totale de la réforme, les syndicats espèrent que les Sages en annuleront une partie, ce qui renforcerait leurs arguments en faveur d'une suspension ou d'un retrait.

«un délai de décence»

«Le pays doit continuer d'avancer», a assuré de son côté le président Emmanuel Macron mercredi depuis Amsterdam où il était en visite, proposant aux syndicats un «échange qui permettra d'engager la suite».

Une invitation à laquelle les responsables syndicaux ont réagi très froidement. «J'avais envie de dire "lol"», a ironisé la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet. «Là, il nous propose un hors-sujet. On n'ira pas pour parler de questions qui ne sont pas dans la mobilisation contre la réforme des retraites», a-t-elle ajouté devant la presse, dans le cortège parisien.

«On va d'abord lui laisser les 15 jours de réflexion pour demander une nouvelle délibération ou décider de ne pas appliquer la loi», a elle réagi le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot. Un «délai de décence» également réclamé par Laurent Berger de la CFDT, qui se projette déjà vers de «grandes manifestations populaires le 1er mai».

Le RIP, prochaine étape ?

Les opposants à la réforme misent aussi sur la validation par le Conseil constitutionnel du référendum d'initiative partagée (RIP) lancé par la gauche, qui pourrait donner un nouveau souffle à la contestation.

«Si on n'a pas au moins le RIP, alors la colère sociale va être très forte», a mis en garde le président de la CFTC, Cyril Chabanier.

Les responsables syndicaux devaient se réunir jeudi soir pour préparer leur réaction commune aux différents scénarios, en fonction du verdict des Sages ce vendredi.

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