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Enregistrement de la BRAV-M : l'IGPN préconise le conseil de discipline pour trois policiers

Les fonctionnaires se sont vu reprocher par la police des polices un ou plusieurs manquements, dont le devoir d'exemplarité. [REUTERS/Sarah Meyssonnier]

Les policiers de la BRAV-M mis en cause pour avoir menacé et insulté des manifestants interpellés à Paris vont être sanctionnés par un conseil de discipline ou d'un avertissement.

Le verdict est tombé. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a proposé de renvoyer en conseil de discipline trois policiers de la BRAV-M qui avaient menacé et insulté des jeunes interpellés à Paris, fin mars, et d'en sanctionner quatre autres d'un avertissement.

Les fonctionnaires se sont vu reprocher par la police des polices un ou plusieurs manquements, dont le devoir d'exemplarité, l'obligation de courtoisie à l'égard du public, l'atteinte au crédit de la police nationale et le devoir de protection de la personne interpellée, ont détaillé ces sources.

Ces conclusions de l'enquête administrative de l'IGPN ne sont pas une surprise, puisque sa patronne, Agnès Thibault-Lecuivre, avait annoncé que ses services allaient «proposer des sanctions». Fin mars, quelques jours après la révélation de cet enregistrement, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait affirmé qu'il y aurait «évidemment» des sanctions contre les policiers.

mis en cause grâce à un enregistrement 

Dans la nuit du 20 au 21 mars, des membres de la BRAV-M (Brigade de répression des actions violentes motorisée) avaient interpellé sept jeunes manifestants, soupçonnés d'avoir pris part à des dégradations dans un cortège sauvage dans le centre de Paris. L'un des interpellés avait alors discrètement enregistré les échanges avec les policiers.

«La prochaine fois qu'on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu'on appelle ambulance pour aller à l'hôpital», menace notamment un policier envers un étudiant tchadien, Souleyman Adoum Souleyman, particulièrement visé par les fonctionnaires dans l'enregistrement.

Dans des rapports à leur hiérarchie des agents de la Brav-M intervenus le soir des faits, obtenus par l'AFP, ceux-ci ont plaidé «la fatigue physique et morale».

Un brigadier avait décrit ainsi «des vacations de 14 heures, voire 16 heures» durant lesquelles, avait-il dit, «nos besoins fondamentaux et vitaux n'ont pas été respectés, s'hydrater et se restaurer étaient très compliqué».

Une enquête judiciaire, également confiée à l'IGPN, est toujours en cours dans cette affaire.

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