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La Sorbonne suspend la conférence d'une anthropologue qui devait présenter son enquête sur les Frères musulmans

L'anthropologue Florence Bergeaud-Blackler a vu sa conférence prévue vendredi à la Sorbonne être suspendue pour des raisons de sécurité, alors qu'elle devait y présenter son enquête sur les Frères musulmans. Face à la polémique, l'université a depuis précisé qu'il s'agissait d'un «report» et évoque désormais la date du 2 juin.

Un rétropédalage ? Le report d'une conférence de l'anthropologue et chercheuse au CNRS Florence Bergeaud-Blackler, initialement prévue vendredi à la Sorbonne et dédiée à son ouvrage polémique sur le mouvement islamiste des Frères musulmans, a suscité ce mercredi une levée de boucliers.

Cette conférence n'est «ni annulée, ni censurée, mais reportée à une date ultérieure», le 2 juin, a ensuite indiqué Sorbonne Université à l'Agence France-Presse, sans donner plus de précisions sur les motifs de ce report.

Mardi, la chercheuse avait de son côté annoncé via Twitter : «On m'informe que la doyenne de la Faculté de Lettres de la Sorbonne a demandé la "suspension" de ma conférence sur le frérisme qui devait se tenir le 12 mai pour des raisons de "sécurité". Elle ne m'a pas contactée. Il n'y a pourtant eu aucune manifestation contre l'événement», avait-elle déploré.

En février dernier, Florence Bergeaud-Blackler avait confié à CNEWS que son livre «Le Frérisme et ses réseaux : L'Enquête» (Ed. Odile Jacob) se penche sur développement à l'international des Frères musulmans, dont elle «avait rencontré les premiers membres il y a plus de trente ans». La chercheuse avait ensuite ajouté avoir vu le mouvement s'étendre «au-delà des individus directement affiliés», ce qu'elle avait elle-même défini comme le frérisme. 

A nouveau invitée sur CNEWS, ce mercredi dans l'Heure des Pros, elle déplore désormais des menaces de mort à son encontre et de grandes difficultés pour exercer son travail de recherche. «J'ai reçu des calomnies, des injures», a-t-elle expliqué. 

«Le problème que nous rencontrons aujourd'hui, c'est qu'il est de plus en plus difficile de rendre compte de nos travaux, de les publier et de les rendre publics» a poursuivi Florence Bergeaud-Blackler, qui a également demandé à être reçue par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau, à ce sujet.

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