En direct
A suivre

Violences contre les forces de l'ordre : «Ça ne suffit pas d’être à l’écoute, il faut un message fort», estiment les syndicats policiers

«Ca ne suffit pas d’être à l’écoute, il faut un message fort», a estimé ce vendredi Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance Police, à sa sortie de l'Elysée où il a été reçu par le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda.

Les responsables syndicaux de la police ont déposé leur colère à l'Elysée, ce vendredi 12 mai. Reçus par Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, ils ont formulé leurs exigences et réclamé des mesures fortes pour prévenir et sanctionner les violences infligées aux policiers.

«Il nous a dit qu’ils étaient à l’écoute, que le président l’était aussi, que le président soutenait les policiers. On a tout simplement répondu que ça ne suffisait pas, qu’il faut des messages forts et fermes envers les casseurs, envers les agresseurs de policiers», a déclaré Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance Police, à la fin de cet entretien.

Exigeant «des lois qu'on met en place et surtout qu'on applique», les responsables syndicaux ont évoqué les mesures discutées avec Patrick Strzoda. Au-delà de la «sanctuarisation des drones» et de requêtes concernant un «devoir de rendre compte» pour les juges, la discussion a évidemment tourné autour de la «loi anti-casseurs».

La loi anti-casseurs de 2019 censurée

Après les manifestations du 1er mai, le gouvernement a en effet évoqué l'idée d'élaborer un nouveau texte de ce type, dans l'esprit de celui adopté en 2019 «visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations».

A l'époque déjà, après la crise des Gilets jaunes, le projet avait fait polémique. La loi avait d'ailleurs été partiellement censurée, le Conseil constitutionnel estimant qu'une de ses mesures, permettant aux préfets de prononcer des interdictions préventives de manifester, était une atteinte à la liberté individuelle.

Pourtant, c'est bien cet aspect que Fabien Vanhemelryck appelle de ses voeux : «le point principal c’est de faire comprendre au casseur qu’il n’a plus le droit de venir aux manifestations, en l’assignant à résidence ou en le faisant pointer au commissariat deux, trois, quatre fois, cinq fois s’il le faut pour ne pas qu'il y aille», a-t-il déclaré ce vendredi.

D'après lui, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron a dit aux responsables syndicaux que cette nouvelle mouture de la loi anti-casseurs «va être mise en place». «On nous a dit qu'il y aurait des préconisations sous un mois», a ajouté le responsable syndical.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités