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Val-de-Marne : mort d'un migrant au centre de rétention de Vincennes

Le CRA de Vincennes est le plus grand centre de France métropolitaine. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP ]

Un homme enfermé au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes en vue de son expulsion a été trouvé mort dans sa chambre vendredi 26 mai.

Les raisons de sa mort encore inconnues. Le corps d'un migrant a été retrouvé dans le centre de rétention de Vincennes où il attendait son expulsion.

Né en 1984, le défunt «a été découvert ce matin par l'homme qui partageait sa chambre, à qui il se serait plaint de douleurs à la poitrine dans la nuit», selon cette source.

Les investigations ont été confiées au commissariat du XIIe arrondissement de Paris, dont relève le centre de rétention administrative (CRA). Une enquête pour recherches des causes de la mort a été ouverte, a indiqué le parquet de Paris. Une autopsie doit être réalisée. 

Mathilde Bussière, cheffe de service pour l'Assfam (Association service social familial migrants) présente dans le centre, a indiqué à l'AFP avoir eu confirmation officielle de ce décès mais ne pas avoir d'éléments sur les circonstances dans lesquelles il était survenu. 

Des Violences policières ?

«Il s'agit d'une personne que l'Assfam n'avait pas rencontrée depuis son placement en rétention car il ne s'est pas présenté dans nos bureaux lorsque nous l'avons sollicité pour lui présenter notre aide juridique et administrative», a-t-elle déclaré.

Un collectif militant, «A bas les CRA», a suggéré pour sa part que le décès était survenu après des violences policières la veille et a appelé à un rassemblement vendredi soir devant le centre. 

Pour fonder ses accusations, le collectif s'appuie sur le témoignage d'autres retenus, qui expliquent que l'homme «a été tabassé par les flics hier». Cependant, il faudra attendre les résultats de l'enquête pour déterminer si ces allégations sont réelles.

D'une capacité de 235 places, le CRA de Vincennes est le plus grand centre de France métropolitaine, où sont enfermés des étrangers en situation irrégulière afin d'être expulsés. En 2022, 2.326 hommes y avaient été retenus, selon un rapport associatif. 

En 2019 déjà, deux hommes étaient morts dans ce centre, un Tunisien de 19 ans et un Roumain d'une vingtaine d'années. 

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