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Poupette Kenza : «Cette affaire de pédopornographie a fortement affecté mon métier d'influenceuse mais surtout mon moral»

L’influenceuse dénonce des «accusations calomnieuses». [@benchrifkenza]

Visée par un nouveau signalement de la députée Renaissance Sarah Tanzilli pour diffusion d’images s’apparentant à de la pédopornographie, l’influenceuse Kenza Benchrif, alias Poupette, dénonce «des accusations calomnieuses» à son encontre, dans un entretien accordé à CNEWS.

Le 17 mai dernier, la députée Renaissance du Rhône Sarah Tanzilli a déposé un nouveau signalement auprès du procureur de Rouen contre l’influenceuse au million d’abonnés sur Snapchat, Kenza Benchrif, alias Poupette, pour «diffusion d’images de ses enfants s’apparentant à de la pédopornographie».

La saisine du procureur de la République par Sarah Tanzilli fait suite à l’usage de l’article 40 du code de procédure pénale qui dispose que «toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs».

Alors que la députée estime que «jamais une mère ne peut ainsi exhiber son enfant», l’influenceuse, contactée par CNEWS, dénonce des «accusations calomnieuses».

«Ses accusations en plus d'être calomnieuses sont déjà connues du procureur et ont déjà été traitées lors d'une précédente affaire par la justice, je ne vois pas l'intérêt de les relancer une nouvelle fois publiquement sur Twitter», nous dit Poupette.  

«Je ne veux pas servir de bouc émissaire pour des intérêts politiques, notamment son amendement visant à instaurer un âge plancher pour disposer d'un compte sur les réseaux sociaux. Je suis déjà victime de cyberharcèlement quotidiennement, ce qu'elle a diffusé sur le réseau social n'a fait qu'aggraver mon cyberharcèlement», ajoute-t-elle.

«Je ne regarde pas mon enfant de la même façon que cette femme»

La première snapchateuse de France estime que la députée du Rhône l'«accuse de choses immondes publiquement parce que je partage mon quotidien de maman, en utilisant dans son communiqué un hashtag Twitter de haine (#poupettekenza : ndlr), créé et utilisé par mes harceleuses spécialement contre moi. (…) Les autorités ne semblent pas s'en préoccuper alors même que je vois le gouvernement dire s’attaquer au cyberharcèlement.»

«Je suis sans doute l'influenceuse la plus harcelée de France mais l'Etat n'a jamais rien fait pour m'aider», affirme-t-elle indiquant que ses «harceleuses se cachent depuis peu derrière des rôles de lanceuses d'alerte pour gagner en crédibilité mais elles ont surtout plusieurs visages et faux comptes. Elles sont extrêmement nocives». 

Si ce nouveau signalement fait suite à une vidéo publiée sur Snapchat, et reprise sur d’autres réseaux sociaux, montrant la fille de Poupette «se grattant les fesses» et dans une «position lascive», l’influenceuse accuse quant à elle la députée du Rhône de porter «un regard sexualisé sur un enfant pour légitimer ses actions publiques contre moi».

«Je ne regarde pas mon enfant de la même façon que cette femme», nous affirme-t-elle.

«Elle se base clairement sur des sources non vérifiables et mensongères d'un soi-disant blogueur qui a déjà été condamné par la justice pour différentes infractions pénales (…) Si madame la députée a des preuves concrètes à ce sujet qu'elle me les présentent à moi ou à mes avocats rapidement, je ne vois pas l'intérêt pour elle de partager ces accusations qui sont surtout des rumeurs qui créent la suspicion devant des millions de personnes sur Twitter qui ne sont ni la maman ni la justice», poursuit-elle.  

Se disant victime de cyberharcèlement, l’influenceuse la plus suivie de France sur le réseau social Snapchat invite par ailleurs Sarah Tanzilli à «débattre à l’Assemblée nationale sur les nombreux enfants qui sont frappés et violés quotidiennement pour tenter de les sauver en mettant en place des lois et des mesures plus efficaces». Selon elle, «cela attirera forcément moins l'attention publiquement mais ce sera vraiment plus bénéfique pour les enfants en détresse».

«On me reproche de filmer mon quotidien de maman influenceuse sur les réseaux sociaux alors que ce n'est pas interdit et que partout ailleurs en France tout le monde le fait sans que cela ne provoque ce que je subis, je ne supporte plus ce deux poids deux mesures, on veut m'empêcher de continuer à faire un métier qui me passionne et qui me permet d'en vivre», martèle-t-elle.  

«Je condamne fermement le cyberharcèlement que la députée aurait pu subir»

«Je suis créatrice de contenus par passion, j'ai un lien très fort avec ma communauté et je n'accepte pas que des personnes malveillantes et anonymes d'Internet puissent décider de mon avenir, je refuse de baisser les bras pour apporter une satisfaction malsaine à ces gens-là», déclare-t-elle.

A la suite du signalement de la députée du Rhône sur Twitter, Poupette a annoncé porter plainte contre Sarah Tanzilli pour «dénonciation calomnieuse et diffamation publique». «Il faut laisser la justice faire son travail même si c'est difficile parce que je vois cette personne ou son collègue donner des interviews partout, continuer à communiquer sur cette affaire, à se rendre sur les plateaux TV pour parler de moi, c'est infernal. J'ai l'impression qu'elle ne va jamais s'arrêter», raconte-t-elle.  

«Elle m'a jetée en pâture publiquement quand j'étais à Cannes au moment de mon interview avec la mission locale qui a été annulée à cause de tout ça. Le lendemain, je m'insurge des faits de cette injustice et elle retourne la situation comme si c'était moi qui en était à l'origine (…) Cette affaire a fortement affecté mon métier d'influenceuse mais surtout mon moral, ce n’est pas normal que ce soit Twitter qui me condamne et en plus injustement», ajoute-t-elle.

Concernant le cyberharcèlement auquel la députée du Rhône fait face, Poupette Kenza souligne qu’elle condamne ces actes malveillants. «Je condamne fermement le cyberharcèlement que la députée aurait pu subir. J'ai déjà sensibilisé ma communauté contre ce fléau et les peines encourues. J'aurais aimé qu'elle fasse pareil pour moi», nous dit-elle.

«De nombreux médias ont fait preuve de partialité, colporté de fausses informations, sont en train de détruire mon image, mon travail sans prendre la peine d'avoir ma version des faits avant (…) sans attendre que la justice fasse son travail. Lorsque mes différentes plaintes seront traitées par la justice contre mon cyberharcèlement beaucoup auront honte d'avoir gardé le silence ou d'avoir cautionné tout cela», conclut Poupette.

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